L’Amérique du Sud à vélo Argentine : la Patagonie

 

La série poursuit son chemin en Amérique latine et se dirige au sud de l'Argentine, au coeur des grandes étendues encore souvent inhabitées de Patagonie.

Cinq pays, cinq routes, cinq visions différentes du cyclisme, voilà ce que l'on peut découvrir au cours quelques semaines de voyage en Amérique du Sud en tant que passionné de vélo. Brésil, Pérou, Bolivie, Argentine et Chili, des territoires où la place de ce sport au sein de la société n'est pas la même suivant les Etats, mais dans lesquels la pratique de la petite reine se transforme à chaque fois en un grand moment

De l'espace à perte de vue, de longues lignes droites qui se poursuivent sur des dizaines de kilomètres, des paysages passant de la forêt à la toundra, tout ceci accompagné d'un vent constant et souvent violent. La Patagonie réserve à ses visiteurs un séjour très agréable, ou tout du moins pour ceux qui se déplaceront autrement qu'à vélo.


En effet, passer toute une journée sur sa monture à lutter contre le vent, le froid, la pluie, des éléments qui changent constamment pourrait rebuter un certain nombre de personnes. Néanmoins, le temps se montre parfois plus clément, et parcourir alors ces immenses étendues à vélo paraît tout de suite plus attractif. Un homme, un vélo, et le reste. Quel sentiment incroyable de liberté.

 

 

Si la Patagonie se traverse surtout en bus pour la majorité des individus, d'autres choisissent les deux roues, voyageant parfois seuls afin d'assouvir au maximum cette soif de grandeur et d'espace. Par ailleurs, on constate très vite que seuls les touristes décident de s'y aventurer par ce moyen de transport. Les cyclistes, qu'ils soient du dimanche ou faisant partie d'un club, ne sont pas présents dans cette région d'Argentine, les conditions étant trop extrêmes pour une pratique régulière du vélo, et ceci d'autant plus durant la période hivernale.

 

 

Ainsi, c'est en allant plus au nord que l'on pourra observer des cyclistes sur route. Dans les alentours de la capitale Buenos Aires, à Mendoza, à Cordoba ou encore dans la région de San Luis, les vélos se font tout de suite beaucoup plus nombreux.

 

 

Des cinq Etats traités au sein de cette chronique, l'Argentine apparaît comme le plus développé du point de vue du cyclisme sur route. En effet, le Tour de San Luis (du 18/01 au 25/01) se détache comme l'une des meilleures preuves de la réussite de ce sport au sein du pays, l'épreuve accueillant au fil des années un plateau de coureurs toujours plus alléchant. On retrouve aussi un bon nombre d'athlètes argentins au niveau professionnel, et pas seulement sur le continent américain.

En France par exemple, on note un coureur comme Eduardo Sepúlveda dans la formation Bretagne-Séché, vainqueur de la Classic Sud Ardèche 2015. On pourrait également citer les frères Haedo, Juan José ayant terminé sa carrière l'an passé et Lucas Sebastian évoluant quant à lui dans l'équipe Jamis-Hagens Berman. Troisième exemple, le vainqueur du Tour de San Luis cette année fut Argentin, en la personne de Daniel Diaz (Funvic-São José dos Campos). D'autres coureurs pourraient être cités, et l'on remarque de fait la grande différence avec des pays frontaliers comme la Bolivie ou le Chili, qui pour des raisons différentes n'ont pas un panel de coureurs cyclistes professionnels équivalent à celui de l'Argentine.


 

Finalement, les routes de Patagonie se réservent aux cyclistes les plus téméraires, la grande majorité préférant s'exercer plus au nord du pays, dans un environnement certes moins impressionnant, mais plus apte à ce type d'exercice que les routes du bout du monde.

 

 

   

Leave a Reply