(Agence Ecofin) - L’ambassadeur indien à Buenos Aires, Amarenda Khatua, a déclaré que trois des cinq pays composant les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) seraient favorables à une adhésion de l’Argentine à ce groupe de puissances économiques émergentes. «Il existe un consensus croissant pour que l’Argentine rejoigne ce groupe d’économies émergentes», affirmé le diplomate sur la chaîne de télévision Telesur.
M. Khatua a également fait savoir que l’élargissement du club des BRICS est soutenu par au moins trois des membres actuels de cet ensemble : l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud. «Nous avons un potentiel énorme dans les relations avec l’Argentine, nos deux pays ont énormément à faire», a-t-il également précisé en évoquant les relations bilatérales entre l’Inde et l’Argentine.
Ce n’est pas la première fois que le diplomate évoque l’adhésion de l’Argentine au club restreint des économies émergentes qui rassemble plus de 40 % de la population mondiale et un quart du PIB de la planète. Il l’a déjà fait durant la première semaine de mai sur le portail d’information argentin Clarin.com, le plus grand groupe de media du pays. Il avait déjà indiqué qu’une telle opération avait les faveurs de trois membres sur cinq. Mais pour l’heure seule l’Inde semble défendre ouvertement un tel élargissement.
Pour Buenos Aires, rejoindre les BRICS permettrait notamment d’avoir accès à des taux d’intérêts plus avantageux qu’à l’heure actuelle et de bénéficier plus facilement des financements que distribuera à terme le banque de développement que les membres actuels des BRICS ont décidé de créer il y a près d’un an, à l’occasion du Sommet de Durban, en Afrique du Sud. Car cette banque veut notamment être une alternative à la Banque mondiale mais aussi au FMI.
L’adhésion aux BRICS serait très bénéfique pour l’Argentine qui est en froid avec le FMI qu’elle accuse d’être responsable de la faillite du pays en 2001. L’institution de Bretton Woods accuse en retour l’Argentine d’avoir longtemps manipulé ses statistiques.
Certains médias argentins estiment, toutefois, que l’opération est «titanesque», voir même «impossible». Une adhésion aux BRICS demanderait la signature d’un grand nombre d’accords avec les cinq autres membres du groupe à l’heure où l’économie argentine peine encore à redécoller.