La Yegros, révélation argentine avec Viene de mi, son tube quatre …

"Le fait que ma musique marche en France est une surprise inattendue !" La Yegros (à prononcer iégros ou chégros, comme à Buenos Aires, sa ville natale) est tout sourire quand on la rencontre dans les locaux de EMI, sa maison de disques française. Mi-juin, en pleine tournée européenne, son album intitulé Viene de mi est sorti. Il porte le même que la chanson qui la fait découvrir au public français.

Rien ne prédestinait Mariana Yegros de son vrai nom, à passer de l'underground de Buenos Aires aux grandes scènes européennes. Son morceau sort en 2012 sur une compilation ambitieuse du label américano-argentin ZZK records, The future sounds of Buenos Aires. Une radio le diffuse. Et les fans français s'emballent, au point qu'une version du titre sous-titrée en français doit être postée sur Youtube pour les satisfaire. "Je suis plus reconnue à l'international que dans mon propre pays" s'amuse-t-elle.

Vieni de mi, tube pour toutes les saisons

Ce qui plaît dans cette chanson ? "Ça parle d'amour donc ça parle à tout le monde !", sourit-elle. Son rythme lancinant également. "Pour ce projet, j'utilise tout le folklore sud-américain mêlé à de l'électro. Dans Viene de mi, on entend de l'accordéon, typique du chamamé, la musique du nord de l'Argentine, d'où vient mon père." Le résultat obtenu après quatre ans de travail est le fruit de sa collaboration avec Gabriel Kepel alias King Coya, figure de l'underground électro dans la capitale argentine. "Le projet La Yegros est très métissé et très personnel. Je voulais opérer un retour à mes racines. J'ai pris beaucoup de cours de danse africaine, parce que beaucoup d'éléments de la musique et du rythme viennent", confie-t-elle.

Si elle se réjouit de son succès, un risque la guette. Qu'elle soit la chanteuse d'un seul tube. La belle ne se fait pas de souci et compte sur ses atouts pour éviter cet écueil. L'album a suffisamment de bons titres  (Trocitos de Madera, comme pour rivaliser, voire éclipser Viene de mi. Elle soigne ses prestations scéniques. "Sur scène, ça déménage. Je travaille avec mes musiciens depuis deux ans, on a une bonne énergie". Comme dans le clip de la chanson qui la fait connaître, Mariana se pare de tenues de scène colorées et loufoques. Passer voir ses plumes et ses imprimés léopard, lors de son concert au festival Fnac live ne sera pas du temps perdu.

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