La Nouvelle-Zélande, championne du monde en titre, a battu difficilement l'Argentine (26-16) pour son entrée dans la Coupe du monde, dimanche à Wembley.
Les All Blacks n'ont repris l'avantage qu'à la 57e minute par un essai d'Aaron Smith (19-16) avant de distancer définitivement les Pumas dix minutes plus tard grâce à un nouvel essai, de Sam Cane.
Plus tôt, les Samoa ont relevé le défi de la discipline pour s'imposer sans briller face aux États-Unis (25-16).
Si les Américains ont opposé une résistance physique farouche - à l'image du centre Thretton Palamo mettant K.-O. son vis-à-vis samoan Rey Lee-Lo au bout de 30 secondes ou de l'essai marqué en force en fin de match par Chris Baumann (74) -, ils n'ont pu rivaliser en terme de pénalités concédées.
L'entraîneur samoan Stephen Betham en a fait le fer de lance de son mandat et ses hommes n'ont pas craqué : si la discipline a souvent coûté des matchs aux Polynésiens en Coupe du monde, Betham a décidé que ce ne serait pas le cas en 2015.
Face aux Eagles, les Samoans n'ont été pénalisés que quatre fois. Et c'est même dans ce secteur de jeu qu'ils ont fait la différence face à des adversaires entreprenants, qui eux, ont fauté à treize reprises.
« C'est l'un de nos premiers matchs sans que personne ne soit exclu », souriait le solide technicien samoan à l'issue de la rencontre. « C'est un bon début. C'est la chose qui m'a le plus impressionné aujourd'hui: la discipline. Si nous arrivons à conserver quinze joueurs sur le terrain alors nous avons nos chances. »
En revanche, Betham devra revoir sa politique du pied. Son équipe a été inefficace avec des chandelles ratées et quatre ballons envoyés directement en touche par la charnière Tusi Pisi-Kahn Fotuali'i.
D'autant plus inquiétant que l'ouvreur Pisi affiche un taux de réussite moyen (4 sur 7 tentatives). Avec les huit points laissés en route par l'ancien joueur de Toulon, les Iliens auraient pu se mettre à l'abri bien plus tôt.
Betham pourrait rétorquer que les deux essais samoans ont été amenés par deux coups de pied à suivre de Tusi Pisi, avec à la conclusion Tim Nanai-Williams (20) puis Ofisa Treviranus (46). Certes, mais face à leurs prochains adversaires, les Springboks, blessés après leur défaite samedi contre les Japonais (34-32), ce ne sera peut-être pas suffisant.
Surtout que face aux Américains, la défense habituellement féroce des Samoans a connu de gros ratés. L'ouvreur AJ McGinty et le centre Palamo ont trouvé des failles, menant notamment au superbe essai de Chris Wyles (34) après une action emballante de plus de 80 mètres.
Exactement ce que les Samoans n'ont jamais réussi à faire.