Neuf mois après la mort suspecte du procureur Alberto Nisman, qui avait ému la société argentine et ébranlé la présidente péroniste Cristina Kirchner, la justice n’a toujours pas déterminé si le magistrat s’est suicidé ou s’il a été assassiné. On ignore jusqu’à l’heure exacte de sa mort. L’affaire Nisman n’a pas été évoquée durant toute la campagne électorale précédant la présidentielle qui se tiendra dimanche 25 octobre. Les principaux candidats n’ont pas précisé ce qu’ils feraient, s’ils étaient élus, face à une enquête qui piétine, ponctuée de coups de théâtre et d’erreurs de procédure. Pas plus qu’ils ne se sont exprimés au sujet des nombreuses enquêtes tronquées sur des scandales de corruption dans lesquels sont impliqués des membres du gouvernement sortant, le vice-président Amado Boudou ou la famille Kirchner.
« Le plus grave, en Argentine, n’est pas la corruption mais l’impunité des corrompus », souligne Margarita Stolbizer, candidate à la présidence du Front Progressistes (gauche). Seule femme candidate, elle est aussi la seule à faire de la transparence son cheval de bataille. C’est elle qui a dénoncé une possible affaire de blanchiment d’argent à travers une chaîne d’hôtels de luxe appartenant aux Kirchner dans leur fief de Patagonie.
« Je suis Nisman »
L’affaire...