La France, piégée entre l’Argentine et les fonds « vautours »

Paris peut en effet peser dans le bras de fer judiciaire qui se déroule aux Etats-Unis, où Buenos Aires a saisi la Cour Suprême. Pour l’Argentine, il s’agit de la tentative de la dernière chance, la dernière occasion de renverser les jugements défavorables rendus jusque là par les juges américains. Ceux-ci ont sommé le pays de rembourser les fonds « vautours », dont le plus célèbre est Elliott, fondé par le milliardaire républicain Paul Singer, réputé pour avoir fait plier plusieurs Etats. Or, pour appuyer sa demande, Buenos Aires espère que la France interviendra auprès de la plus haute juridiction américaine pour le soutenir en déposant ce que l’on appelle un « brief d’amicus curiae ». Le temps presse : la France a jusqu’au 24 mars pour entreprendre cette démarche. Or, selon nos informations, elle est extrêmement hésitante. En juillet dernier, l’Hexagone avait déjà apporté son soutien formel à l’Argentine, mais sa position est aujourd’hui compliquée par ce qui ressemble un peu à une campagne de déstabilisation.

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