Après Buenos Aires et l’Argentine, le Dakar s’est élancé pour la première fois de son histoire de Lima, au Pérou, ce samedi. A 8h11 ce matin (16h11 heure française), le motard chilien Cesar Zumaran a lancé les hostilités en s’élançant du podium installé sur la plage de Chorillos, dans le sud de la capitale péruvienne. Si l’histoire retiendra les victoires d’étape de Carlos Sainz chez les autos et du Chilien Francisco Lopez chez les motos, les mémoires se rappelleront de l’incroyable succès populaire qui a accompagné ce cinquième départ du rallye-raid depuis l’Amérique du Sud. De Lima à Pisco, les 449 véhicules ont été accompagnés par les encouragements de près d’un million de spectateurs. Comme en témoignent les embouteillages monstres au moment de rejoindre Pisco samedi soir.
« Quand tu es sur le podium et que tu vois tout ce public te regarder, tu te rends compte de l’immensité du Dakar, s’enthousiasme le motard français David Casteu (Yamaha). Il y avait des gens partout. Ils me connaissent et m’appellent par mon prénom, c’est fantastique. Ce sont toujours des émotions très fortes. » Preuve de l’importance de l’épreuve en Amérique du Sud, c’est le président de la République du Pérou, Ollanta Humala, qui a donné le top départ. Pour marquer le coup, la télévision péruvienne a retransmis l’évènement en direct pendant près de 6 heures.
Payen : « Une vraie émeute autour de la moto »
« Il y a un monde fou ! Il y a un enthousiasme extrêmement fort pour le Dakar parce que cette course continue de fasciner, s’enflamme Etienne Lavigne, le directeur de course. Il y a un attrait pour cette compétition hors norme. Ça fascine les petits et grands Péruviens. Et dans les autres pays aussi. » Pour que la fête reste totale, les participants doivent faire preuve de la plus grande vigilance pour éviter tout accident avec un spectateur.
« Il faut être extrêmement prudent, c’est une évidence, explique Hugo Payen (Yamaha), le motard sponsorisé par Marc Dorcel. Ce qu’on craint c’est que lorsque l’on s’arrête à un feu, une vraie émeute se forme autour de la moto et on ne sait pas trop où ça va ! » Pour éviter de se laisser déborder par un public trop passionné, l’organisation a pris des mesures. « Le plus impressionnant a été la première année en Argentine parce qu’il n’y avait pas de sécurité, se souvient David Casteu. Les gens étaient sur nous en permanence. Maintenant, le public est bien encadré, donc on le voit moins. » Mais ce n’est pas pour ça qu’il est moins présent.
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