La correspondante du Monde en Argentine est toujours aussi nulle

La désinformation le dispute à l'incompétence professionnelle dans son article d'aujourd'hui en page 4 du Monde daté du 4 février:

Selon elle, c'est l'hyperinflation de... 1989 qui aurait causé le départ de De La Rua en... 2001!

La suicidaire politique ménémiste (prolongée par De La Rua et le funeste Domingo "Chicago Boy" Cavallo) de libéralisation des échanges, de démantèlement du secteur public, d'endettement et de parité peso-dollar est passée par pertes et profits (c'est le cas de le dire...)

L'explosion populaire de Noël 2001 (contrairement à cette dame je sais un peu de quoi je parle, car j'étais présent sur place à l'époque) n'était pas le fait de la classe moyenne urbaine (qui se contentait de "cacerolozos" bruyants mais pacifiques) mais des deshérités des banlieues (les pillages de supermarchés étaient d'ailleurs rarement spontanés mais plutôt fomentés et ensuite instrumentalisés par l'opposition péroniste.)

Elle proclame également qu'une des principales préoccupations de la population est de s'approvisionner en billets verts, sans réaliser que ce souci ne concerne que la fraction de la classe moyenne ayant une capacité d'épargne significative (peut-être un quart de la population.)

Pour comprendre et ensuite expliquer correctement à ses lecteurs le fonctionnement des "cuevas" et du marché noir du dollar, elle devrait commencer par lire le long article très documenté paru dans La Nacion d'hier, qui expliquait fort bien que le gros de la spéculation contre le peso est le fait de structures-écrans localisées au sein même de la bourse de commerce; le petit trafic des "arbolitos" (au passage traduit erronément par "arbres de Noël") avec les touristes dans le centre ville n'est que du folklore: les vrais enjeux sont ailleurs.

Dernière perle: elle traduit platement "corralito" par "petit enclos" alors que ce terme désigne un "parc à bébés".

 

 

 

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