La Bosnie ne verra pas les 8e de finale de la Coupe du monde. La défaite concédée face au Nigeria (0-1), samedi, quelques jours après un revers inaugural devant l’Argentine (1-2), aura été celle de trop. Une défaite marquée par une nouvelle bévue arbitrale. Et même deux diront certains.
Invitée à participer à la toute première Coupe du monde de son histoire, à la faveur de sa première place de poule décrochée au nez et à la barbe de la Grèce (meilleure différence de but) lors des éliminatoires, la Bosnie n’aura pas franchi l’écueil de la phase de poules. Battus par l’Argentine (1-2) pour leur entrée en lice dans la compétition, les Bosniens ont enchaîné samedi avec un nouveau revers face au Nigeria (0-1). Une défaite au goût amer pour Safet Susic et ses hommes, qui se sont vu refuser un but valable d’Edin Dzeko par l’arbitre néo-zélandais Peter O’Leary, pour une position de hors-jeu imaginaire, alors que le tableau d’affichage était encore vierge (0-0, 21e). "Mes joueurs sont déprimés, déçus, silencieux", a commencé Susic en conférence de presse.
Et le sélectionneur bosnien d’ajouter: "On m’a dit dans le vestiaire que Dzeko n’était pas hors-jeu. Si le but avait été accordé, cela aurait probablement changé le match". Un match qui a tourné en faveur des Nigérians quelques instants plus tard, avec l'ouverture du score de Peter Odemwingie (28e), idéalement servi par Emmanuel Emenike. Une réalisation entachée, pour beaucoup, d’une faute d’Emenike sur Spahic au départ de l’action. "Si l’arbitre n’a pas sifflé, c’est qu’il n’y a pas faute", tempère Safet Susic, beau joueur, qui a préféré s’attarder sur la prestation mitigée de ses poulains (et notamment Spahic et Dzeko): "Les Nigérians en voulaient un peu plus. Si nos joueurs ne jouent pas à leur niveau de jeu habituel, c’est normal de ne pas pouvoir gagner contre des équipes de même niveau que nous". Tout est dit.