Portrait
Parcourant « Buenos Aires, l'essentiel », le lecteur comprend bien vite la passion de Julien Maillard pour la capitale argentine. Dans un texte vivant, il dessine le portrait intime d'une ville dans laquelle il construit aujourd'hui sa vie, à 12 000 km de sa Bretagne natale.
Né à Dinan, c'est à Saint-Brieuc que Julien Maillard a grandi jusqu'à ses 18 ans, fréquentant le lycée Racine avant de poursuivre des études en sciences économiques, à Rennes. Par la suite, sa formation va révéler un goût certain pour la découverte. « À 21 ans, je suis parti trois ans à l'IUP de Bordeaux dont 6 mois à Paris et 6 mois à Barcelone en Erasmus. Puis à l'Institut des administrations des entreprises de Lille, j'ai fait un stage à Saint-Martin dans les Caraïbes. »
« Un gros coup de coeur »
Ses premières expériences professionnelles l'emmènent dans les Alpes puis à La Rochelle mais les envies de voyage ne sont pas pleinement satisfaites. « Il me manquait une expérience plus lointaine. Je suis parti un mois en vacances à Buenos Aires où j'avais un ami. J'ai eu un gros coup de coeur pour la ville. » Après ce séjour, le retour en France est bref. « Buenos Aires m'avait vraiment marqué. En janvier 2008, j'ai pris un billet aller-retour de trois mois avec l'objectif d'y trouver du travail. »
La recherche d'emploi n'est pas simple et les envois de CV aux groupes français installés en Argentine restent infructueux. Julien décide alors de démarcher de plus petites structures. « J'ai décroché un entretien avec l'agence de voyages dans laquelle je travaille encore aujourd'hui, Argentina Excepcion. Le courant est passé immédiatement avec le directeur, Alain d'Étigny. Arrière-petit-neveu d'Antoine de Saint-Exupéry, c'est un homme au parcours extraordinaire. » La jeune entreprise de cinq employés en compte aujourd'hui 20 et a développé son activité en Bolivie, au Pérou, au Chili. « J'ai accompagné cette croissance et j'ai beaucoup appris. »
Dans son guide, Julien raconte son Buenos Aires. Et sous sa plume, la cité prend vie. « Elle n'a pas la beauté monumentale de Paris ou Rome mais on en découvre peu à peu le charme. Elle est très dynamique avec des habitants passionnés. L'Argentine est un jeune pays en pleine effervescence. »
« Mon boulanger argentin est breton »
Dans cette vie sud-américaine, les liens avec la Bretagne restent forts. « Je reviens au moins une fois par an et je mesure la beauté de la région à chaque fois. » Le café sur le port de Binic ou la galette saucisse du marché de Saint-Brieuc sont incontournables. Et lorsque ses parents viennent le visiter, c'est avec de la farine de sarrasin dans les bagages. Au quotidien, la terre natale n'est jamais loin. « Mon boulanger est lui aussi breton ! Il y a un drapeau gwenn ha du dans sa boutique et du kouign amann. Quand je vais chez lui, je suis au pays ! »
« Buenos Aires l'essentiel » de Julien Maillard, collection Guides Capital (es) aux éditions Nomades. Disponible en librairie.