DÉJÀ prisé par de nombreux anciens footballeurs professionnels (Makaay, De Boer aux Pays-Bas, Veron en Argentine, Papin et Guérin en France), le footgolf se lance à la conquête du grand public en France. Découverte de cette nouvelle discipline…
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Qu’est-ce que le footgolf
?
La compétition se déroule sur un parcours de golf classique. On peut aller de neuf à dix-huit trous. On joue au pied avec un ballon de taille 5, le trou est adapté aux dimensions du ballon et fait ainsi 55 centimètres de diamètre, pour 40 centimètres de profondeur. Le but est de mettre le ballon dans le trou, en réalisant le moins de coups possible et on joue, bien sûr, au pied.
Les obstacles classiques du golf sont présents. Si l’on met le ballon dans l’eau, dans un buisson ou un bunker, on peut soit le sortir de là, soit le déplacer dans un périmètre de cinq mètres, en étant pénalisé d’un coup.
Enfin, à noter qu’on y joue avec une tenue vestimentaire particulière, similaire à celle des golfeurs classiques (longues chaussettes jusqu’au genou, bermuda, casquette, pull sans manche…).
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Quelles sont les origines
?
Elle a été créée aux Pays-Bas en 2009, et existe désormais dans dix-sept pays, la plupart en Europe, mais également aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Une fédération internationale a vu le jour en 2012, et une première Coupe du monde a été organisée la même année en Hongrie, avec une victoire finale de l’Argentine. «
La création du footgolf a permis de répondre à deux problématiques dans notre pays : pratiquer une activité sportive pour les plus de trente ans, et remettre au goût du jour des valeurs de fair-play un peu disparues dans le football classique
», explique le créateur hollandais Maurits Van Tubergen. En France, Romuald Pretot est devenu président de l’Association française de footgolf, le 6 juin 2013. Son existence est connue de la FFF, même si elle n’y est pas, pour l’heure, affiliée.
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Quelles sont les ambitions
?
Un premier événement de lancement est programmé le 4 octobre à Bellefontaine (Val d’Oise), avec un tournoi VIP réunissant de nombreux anciens footballeurs, mais aussi quelques autres grands anciens champions d’autres sports.
À cette occasion, Romuald Pretot espère pouvoir annoncer la signature d’accords avec plusieurs golfs en France. «
C’est un sport très télégénique car, à la différence du golf, on n’a pas de mal à voir la balle, sourit-il. On espère trois à cinq mille licenciés d’ici trois ans, passer du statut associatif au statut fédéral et pourquoi pas être candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2015.
»
En attendant, l’homme souhaite monter deux événements VIP par an, des tournois en lien avec les clubs professionnels, créer un championnat national, mais aussi une Coupe de France réunissant une quinzaine de villes.
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Quels sont les premiers retours ?
Un véritable engouement est en train de naître. «
On fait le buzz, c’est bien mais on ne veut pas être un simple buzz, on veut que ça dure
», affirme Romuald Pretot.
«
En faisant du golf, j’avais déjà pensé il y a une dizaine d’années à un concept comme celui-là, mais je ne me voyais pas prendre ma pelle pour creuser un trou, confie Vincent Guérin. Je n’ai donc pas été surpris quand ça a vu le jour.
»
«
C’est convivial et ce n’est pas un sport contraignant physiquement, poursuit JPP. Si on est à l’aise techniquement, ça permet de passer quelques difficultés plus facilement, mais c’est accessible à tous.
» Toucher le plus grand monde est le véritable objectif de l’association, qui espère pouvoir faire appliquer des tarifs raisonnables (entre 10 et 15 euros le parcours de neuf trous).
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DAVID DELPORTE
PHOTO ÉMILIE ALEXANDRINE