Hazard n’a pas tenu son rang

Menée au score, la Belgique n’a pas réussi à mettre en difficultés l’Argentine avant une fin de quart de finale plus débridée. Eden Hazard ne s’est pas extirpé du pressing adverse, comme souvent dans une Coupe du monde où il était très attendu.

LES TOPS

Gonzalo Higuain

Enorme. "Pipita" a subi des critiques pas forcément justifiées depuis le début du Mondial. Discret à la finition, avec peu d’occasions à se mettre sous la dent (et aucun raté marquant), Higuain ne peut pas soudainement être un attaquant tout terrain capable de faire basculer une rencontre d’une action individuelle. D’autant qu’il reste en pointe pour gêner les défenseurs centraux, lorsque Messi, Di Maria ou Lavezzi provoquent ballon au pied. Le Napolitain a rappelé toutes ses qualités face aux Belges: un sens du but qui n’est plus à démontrer sur sa reprise, ainsi qu’une aide immense dans la remontée de balle avec ses déplacements intelligents. Il aurait même pu s’offrir un doublé lors d’une percée plein axe assortie d’un petit pont sur Vincent Kompany.

Alejandro Sabella

Les choix du sélectionneur de l’Albiceleste ont été bons. Pour fluidifier le jeu de l'équipe, particulièrement handicapé par le manque de précision dans les passes du duo Javier Mascherano-Fernando Gago, c’est Lucas Biglia, moins agressif mais plus appliqué techniquement, qui a été titularisé. Les constructions offensives des qualifiés ont été moins laborieuses que lors des précédents matches. Même à la sortie d’Angel di Maria sur blessure, c’est Enzo Pérez, le milieu du Benfica, qui a été inséré dans l’entrejeu. En charnière centrale, la titularisation de Martin Demichelis a également injecté un peu de sérénité.

Jan Verthongen

Heureusement qu’il ne s’est pas caché. Défenseur central de formation souvent utilisé latéral malgré sa taille (1,89m), à Tottenham comme avec les Diables rouges, le gaucher a été le meilleur de son équipe face aux Argentins. Il n’a jamais hésité à prendre son couloir, même ballon au pied. Mais c’est évidemment sa qualité de centre qui a apporté du danger, comme sur les reprises de la tête passées proches du cadre de Kevin Mirallas puis Marouane Fellaini.

LES FLOPS

Eden Hazard

C’est bien connu, l’ancienne vedette du Losc a besoin d’un peu d’espace pour déstabiliser à lui seul le bloc adverse. Certes, Eden Hazard n’a pas eu beaucoup de mouvements autour de lui, notamment avec des Kevin De Bruyne et Kevin Mirallas aux jambes coupées par la pression. Mais il aurait dû provoquer davantage ballon au pied. C’est ce que le football européen attendait de lui lors de cette Coupe du monde. Il aura globalement déçu les supporters belges. Averti pour une semelle, le milieu offensif a cédé sa place dès la 75e minute de jeu.

Divock Origi et Romelu Lukaku

Les deux avant-centres de Marc Wilmots se sont ratés à leur manière. Pourtant habituellement disponible dans le jeu, le jeune Lillois n’a jamais su se mettre en évidence en matière de remises. Il n’a eu aucune opportunité de frappe en 60 minutes de jeu. Son remplaçant, relégué sur le banc pour un 2e match après des prestations très mauvaises en phase de groupes, aurait pu faire mieux. Mais le joueur de Chelsea a manqué de lucidité lors de l’énorme occasion de la dernière minute du temps additionnel, après avoir manqué d’intelligence auparavant, dans son positionnement ou les duels.

Ezequiel Lavezzi

Un gros match du "Pocho", mais seulement défensivement. Hyperactif sur son flanc gauche, le joueur du PSG est encore loin d’apporter en position offensive. Ses centres (3 au total), au bout de ses percussions incisives, n’étaient pas ajustés. Dans un rôle plus excentré que Sergio Agüero, qui rend d’ailleurs l’Argentine plus prévisible, Lavezzi doit se montrer bien plus utile offensivement pour le bien de son équipe.

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