Qu’avez-vous pensé de la prestation française face aux Argentins ?
Guy NOVES: Il ne faut pas résumer l’évaluation de l’équipe de France sur le seul match de l’Argentine. De l’extérieur, (sur ce troisième match, ndlr) j’ai le sentiment qu’il est arrivé à l’équipe de France ce qui peut arriver à toutes les équipes qui ont eu deux très bons résultats auparavant, c'est-à-dire ce petit relâchement qui, quelquefois, peut avoir des conséquences énormes. Ces fameux cinquante centimètres que l’on fait en moins après avoir notamment battu les Australiens, cela se paie cash.
Comment expliquer un tel relâchement ?
G.N: Les explications technico-stratégiques je vais les laisser aux spécialistes. Sur ce match-là, les Français ont peut-être préparé ce match en pensant, pas que ça allait être une ballade, mais que ça allait être…sympa. (référence possible à la déclaration de Patrice Lagisquet avant le match, ndlr)
Ce manque de régularité n’est-il pas un mal français ?
G.N: Je ne crois pas. Il faut savoir raison gardée. Le mal français, c’est surtout que l’on attend beaucoup, beaucoup de l’équipe de France. Et cela met les hommes dans des conditions pas toujours favorables. Les explications il y en a mais je ne vais pas m’aventurer là-dedans.
En tant que capitaine de l’équipe de France, Thierry Dusautoir a encore subi beaucoup de pression…
G.N: …Il en a fait subir aussi ! On lui doit une partie de la victoire face à l’Australie, notamment un plaquage décisif qui évite à l’équipe de France que le match lui échappe. Il a rempli son rôle. Je connais trop Thierry Dusautoir pour savoir à quel point il s’implique dans les équipes dans lesquelles il est concerné. C’est un homme, ce n’est pas une machine, il a besoin de repos et cette semaine va lui faire le plus grand bien.