Le recrutement de l’Argentin Lucas Orban ravira, d’abord, les supportrices. Le jeune homme est beau gosse, cheveux longs et blonds, visage juvénile, et, pour se rapprocher du foot, c’est aussi un beau gabarit : 1,84 m et assez de kilos, 76, pour aller vite et aller au contact.
Pour parler du footballeur en détail, il faudra attendre un peu. La conférence de presse de présentation, coincée entre un retard d’une demi-heure et un vol à prendre, direction Libreville, pour Jean-Louis Triaud et Francis Gillot, s’est déroulée en express et les réponses de Lucas Orban étaient au diapason, courtes, ce que l’on peut comprendre pour une première. Des réponses en espagnol mais précédées d’un bonjour en français. Orban a « étudié l’anglais et le français, il pourra parler bientôt dans notre langue avec vous » a dit le président Triaud.
« Un désir mutuel »
Un portrait du joueur s’est esquissé dans ces 30 minutes de conversation pacagées avec le président et l’entraîneur. « On nous a dit que c’est un joueur de tempérament, a dit Jean-Louis Triaud, on a vérifié ça. Et avoir du tempérament, ça veut dire beaucoup pour un Argentin. » Orban a confirmé à sa manière : invité à décrire ses points forts et ses points faibles, il a lancé : « Je donne toujours le maximum. Je cours jusqu’à ma dernière limite, je fais pour le mieux, toujours. »
Le tout dit avec calme, sans forfanterie, et une grande résolution. Il a été tout aussi synthétique et clair sur l’histoire de son transfert à Bordeaux, les raisons de son choix alors que d’autres clubs le sollicitaient (River Plate et Boca Juniors, Nice). « Le club m’a choisi, je l’ai choisi, il y avait un accord parfait, un désir mutuel, et c’était très important pour moi. Nous nous sommes bien entendus avec les Girondins. »
Jean-Louis Triaud confirmait, en rappelant que « le contact direct que nous avons pu avoir lors de notre déplacement en Argentine pour « Proyecto Crecer » a facilité les choses. Cela a été plus simple et rapide que ça ne l’est parfois quand on traite à distance. » Quant à l’argent, autour de 2,5 millions d’euros ont permis de boucler l’affaire.
Lucas Orban avait aussi quelque connaissance de sa destination. « Je connaissais Bordeaux, la ville, de nom, ce qu’elle représente en France. Je connaissais d’anciens joueurs du club, de réputation, Cavenaghi et Placente. » Mais pas de joueurs français en revanche.
Orban ou Poundjé n° 1 ?
Hier matin, l’Argentin n’aura pas eu le temps de lier connaissance avec ses nouveaux coéquipiers qui bouclaient leur sac après l’entraînement. Ni avec son entraîneur. « Je n’ai pas eu encore le temps de discuter avec lui, nous le ferons au retour » a expliqué Francis Gillot,
Le technicien, qui ne connaît pour le moment son joueur que par des vidéos, a tracé à gros traits les étapes de son entrée dans l’effectif et n’a pas fixé de date pour sa première titularisation. « Il a apparemment suivi la même préparation que la nôtre, mais sans matches amicaux. »
Quant à établir une hiérarchie avec Maxime Poundjé, « je n’en suis pas encore là ! On verra avec le temps. » Mais Gillot a été affirmatif sur un point : « pour moi, c’est un latéral, au départ. Il nous faut deux joueurs pour ce poste » a affirmé l’entraîneur. « Mais évidemment, c’est bien d’avoir un garçon qui peut jouer dans une défense centrale à 2 ou à 3, compte tenu du nombre de matches qui nous attendent encore cette saison. »