ACCRA, Ghana - Une délégation argentine a rencontré mardi les autorités ghanéennes afin de négocier la libération de la frégate Libertad, retenue depuis le 2 octobre à Tema, le principal port du Ghana, et otage d'un différend entre Buenos Aires et les créanciers privés de la dette argentine, selon une source officielle.
"La rencontre entre la délégation argentine et le ministère ghanéen des Affaires étrangères est en train de se dérouler", a déclaré une source du ministère ghanéen des affaires étrangères sous le couvert de l'anonymat.
La frégate argentine a été saisie par les autorités portuaires ghanéennes suite à un recours du fonds spéculatif NML, basé aux Iles Caïman, qui réclame plus de 370 millions de dollars (283 millions d'euros) à Buenos Aires.
Buenos Aires avait annoncé envoyer à Accra ses vice-ministres de la Défense et des Affaires étrangères, Alfredo Forti et Eduardo Zuain, mais on ignore pour l'instant qui était présent lors de la rencontre de mardi.
Le chef de la marine argentine, l'amiral Carlos Alberto Paza, a démissionné lundi et deux responsables de la marine ont été sanctionnés par le ministère de la Défense pour avoir autorisé cette escale du Libertad avec ses 200 marins à bord.
L'année dernière, la frégate n'avait fait escale que dans des ports sud-américains, pour échapper aux procès encourus par l'Argentine au sujet de sa dette, selon des informations de presse.
L'Argentine considère la saisie de son navire comme une violation de la convention de Vienne, le bâtiment militaire jouissant d'une immunité diplomatique. Mais NML prétend pour sa part que cette immunité a été levée au moment où la dette été contractée en 2000.
Buenos Aires a rééchelonné ou remboursé 93% de sa dette, les 7% restants étant pour l'essentiel entre les mains de fonds spéculatifs.