Football – Brésil : de graves violences interrompent la finale de la …

Bagarre dans les vestiaires, police brésilienne accusée de violences, match interrompu à la mi-temps : la finale retour de la coupe sud-américaine entre Sao Paulo et l'équipe argentine de Tigre a été émaillée de graves incidents à moins de deux ans du Mondial 2014. L'arbitre chilien Enrique Osses a définitivement interrompu cette rencontre émaillée d'altercations devant le refus des Argentins de reprendre le match après la pause, durant laquelle ils affirment avoir été menacés par des armes.

La Confédération sud-américaine (Conmebol) a remis le trophée du vainqueur à Sao Paulo, qui menait alors 2 à 0 (0-0 lors du match aller) dans un stade en liesse, comme si de rien n'était. Ces échauffourées tombent mal pour le Brésil, qui s'échinait ces dernières semaines à tourner la page des critiques sur les retards dans la construction des stades de la Coupe du monde. Dimanche la présidente brésilienne Dilma Rousseff doit ainsi inaugurer une première enceinte à Fortaleza (nord-est du pays), à six mois de la Coupe des confédérations (du 15 au 30 juin 2013), ballon d'essai du Mondial 2014.

La Fifa sereine

Le Morumbi, théâtre de cette finale retour de la coupe sud-américaine, deuxième compétition de clubs de la région après la Copa Libertadores, n'accueillera pas de matches du Mondial 2014, mais des rencontres auront lieu dans un autre stade de Sao Paulo, celui des Corinthians encore en construction. "Nous avons pleine confiance pour le Mondial, car l'organisation et la sécurité seront complètement différentes", a déclaré un porte-parole de la Fédération internationale (Fifa), qui a refusé de commenter l'incident car il ne s'agissait pas d'une compétition organisée par la Fifa.

Mercredi soir, après de premiers incidents entre joueurs qui ont provoqué une interruption du match avant les deux buts de Sao Paulo, signés Lucas Moura (23e) et Osvaldo (28e), une bagarre générale a éclaté lors du retour aux vestiaires. Lucas Moura, qui disputait sa dernière partie avec Sao Paulo avant de rejoindre le Paris Saint-Germain en janvier contre un transfert de 43 millions d'euros, a eu le nez en sang. Selon l'arrière latéral gauche de Tigre, Lucas Orban, la police serait ensuite entrée dans le vestiaire et aurait menacé un joueur avec une arme à feu.

"Un revolver pointé sur le gardien"

"Les agents de la sécurité de Sao Paulo sont entrés, nous ont tapés avec des bâtons, ont sorti un revolver et l'ont pointé sur le gardien de but Damian Albil et puis la police est venue et a recommencé à nous taper", a déclaré Orban. Tandis que l'entraîneur adjoint a eu la joue droite balafrée, le milieu de terrain du Tigre Martin Galmarini a subi une coupure au bras droit selon les images télévisées.

Ce joueur a affirmé lui aussi que "tout le monde était armé" et que les agents de la sécurité de Sao Paulo attendaient les joueurs de son équipe à l'entrée des vestiaires et "nous ont menacés avec des armes". L'un des responsables de la police militaire brésilienne, le commandant Gonzaga, a nié ces affirmations. "Personne n'était armé", a-t-il assuré aux médias brésiliens. Selon lui, quand la police est intervenue, "la bagarre était générale entre la sécurité de Sao Paulo, les joueurs et l'encadrement du Tigre. Personne n'était armé. Il y a eu des blessés des deux côtés."

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