Difficile d’imaginer un tel fossé entre l’influence du génial meneur, capable d’offrir une Coupe du monde à l’Argentine, deux Scudetti et une Coupe de l’UEFA à Naples (presque) à lui tout seul, et la faiblesse de l’entraîneur. Après une première expérience au Deportivo Mandiyu dans la foulée de la Coupe du monde 1994 et de sa suspension pour dopage à l’éphédrine, aussi éphémère que pénible (une victoire en quatorze matches), il enchaîne au Racing Club de Avellaneda pour un bilan à peine meilleur.
Maradona rejoue quelques mois pour Boca Juniors mais il est à la retraite depuis plus de dix ans lorsque son seul statut d’idole du peuple lui vaut de devenir, fin 2008, sélectionneur de l’Argentine de Messi, Mascherano et Tevez. Vingt-quatre matches, une qualification à l’arrachée pour la Coupe du monde et une déroute en quarts de finale face à l’Allemagne (4-0) plus tard, il démissionne.
Un an après, il s’engage avec Al-Wasl, à Dubaï. Aux Émirats, il termine huitième (sur douze) du Championnat et son contrat est rompu au bout d’une saison. Depuis, «El Pibe de Oro» ne s’est plus assis sur un banc. Et c’est peut-être mieux comme ça.