Foot – Corruption Grondona, cible en Argentine

L'ancien président de la commission des finances de Sepp Blatter, dont le nom apparaît régulièrement dans les affaires de pots-de-vin présumés, n'est plus soutenu en Argentine, où il a dirigé la Fédération pendant 35 ans jusqu'à son décès.Longtemps unanimement soutenu en Argentine, où il a régné sur le football national pendant 35 ans en tant que président de la Fédération, Julio Grondona, décédé en juillet 2014, n'est désormais plus intouchable. Alors que son nom revient régulièrement dans les révélations de l'enquête de la justice américaine sur le fonctionnement de la FIFA, plusieurs voix s'élèvent contre celui qui se définissait comme «le vice président du monde», du temps où il était numéro deux en charge des finances à la FIFA. «C'est lui qui a inventé et fait président Blatter, et lui qui avait l'expérience et l'intelligence pour les magouilles. En Argentine, il a régné en appauvrissant les clubs», clame par exemple Ral Gamez, président du club Velez, dans un article paru sur Médiapart.

S'il n'est pas cité dans le rapport de 164 pages de la procureure américaine Loretta Lynch, son nom apparaît dans plusieurs affaires de pots-de-vin présumés, notamment un versement de 10 millions de dollars au Trinidadien Jack Warner, officiellement pour «aider la diaspora africaine dans les Caraïbes». Il aurait également touché 15 millions de dollars pour les attributions de l'organisation des Copas America 2015, 2016, 2019 et 2023. Enfin, l'un des axes de défense de la FIFA sur les paiements irréguliers est la validation systématique de ceux-ci par le président de la commission des finances, autrement dit par Julio Grondona.Mais si celui que certains surnomment «Don Julio» a échappé à la justice jusqu'à sa mort, trois autres Argentins sont dans le collimateur de la justice américaine, et activement recherchés par Interpol : Alejandro Burzaco, Hugo et Mariano Jenkins, accusés d'avoir monté un mécanisme de corruption grâce à un pacte d'actionnaires entre leurs trois sociétés. Si les Jenkins devraient collaborer selon leur avocat, Burzaco, à la tête d'une entreprise de retransmission de matches en Amérique du sud, s'est volatilisé depuis l'arrestation des hauts membres de la FIFA. Alors que son équipe nationale s'apprête à s'envoler vers le Chili pour y disputer la Copa America, la Fédération argentine, elle, s'est contentée d'un sobre communiqué, indiquant qu'elle ne faisait «pas l'objet d'enquête» et n'avait «reçu aucune demande judiciaire».

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