Exposition « My Buenos Aires » à la Maison Rouge de Paris : plus qu’un mois
Compte à rebours : il reste moins d’un mois pour plonger dans My Buenos Aires à la Maison Rouge de Paris (exposition du 20 juin au 20 septembre 2015), une exposition consacrée à la scène contemporaine argentine organisée sous le commissariat de Paula Aisemberg et Albertine de Galbert.
My Buenos Aires s’inscrit dans un cycle d’expositions que la Maison rouge consacre aux villes, avec des œuvres imprégnées par le territoire, son histoire, ses mythes et son énergie. L’exposition ne cherche en aucun cas à établir un palmarès des artistes argentins, elle vise plutôt à transmettre "une sensation, une expérience des dynamiques à l’œuvre dans la capitale argentine".
L’état d’esprit des artistes argentins, qui manquent cruellement d’infrastructures, s’avère sarcastique, ironique et particulièrement solidaire. L’artiste Guillermo David KUITCA illustre bien la solidarité de ceux qui réussissent envers leurs compatriotes : Kuitca, l’un des rares argentins à mener une carrière véritablement internationale, attribue une bourse qui a permis à d’autres artistes d’avoir accès à un atelier et à un encadrement critique et technique. On croise ses œuvres sur de grands salons, comme celui d’Art Miami, grâce au soutien de la prestigieuse galerie Hauser Wirth qui lui organisera par ailleurs une exposition solo à Londres l’année prochaine. Son record aux enchères remonte à 2012, avec 302 500 $ déboursées pour Heaven, chez Sotheby’s New York (le 10 mai 2012).
Parmi les quelques artistes argentins déjà connus en Europe, citons encore Jorge MACCHI et surtout Leon FERRARI. Ce dernier signait par ailleurs un record aux enchères moins d’une semaine après l’ouverture de l’exposition My Buenos Aires : 137 500 $ pour une sculpture en inox sans titre de 1978 (Sotheby’s, New York). Incisif dans l’expression de ses sentiments antireligieux et antimilitaristes, qualifié de blasphémateur, León Ferrari obtint le Lion d’Or du meilleur artiste 2007, lors de la 52ème Biennale de Venise. Ses œuvres, représentées dans des collections importantes dont celle du MoMA à New York, ne flambent pas, et les dessins sont accessibles dans une fourchette de prix de 8 000 $ à 15 000 $ en moyenne (les prix ont grimpé de 30% en moyenne depuis son décès).
Source : www.artprice.com
Article de la rédaction du 28 août 2015