Etude du système bancaire argentin

Le 21 mai 2015, la Direction générale du Trésor français a publié une étude relative au système bancaire argentin.

Une hausse de l'activité bancaire inférieure à l'inflation est constatée en 2015. En effet, l’activité bancaire argentine s’inscrit dans la continuité des années précédentes avec une hausse de l’intermédiation bancaire en termes purement nominaux. En 2014, les dépôts ont cru de 30,1 % et le crédit au secteur privé de 20,3 % (et respectivement de 29,5 et 20,3 % a/a en mars 2015).

La bancarisation de l'économie argentine reste encore très modeste puisqu'en mars 2015, les dépôts atteignaient 110 Mds USD dont 99,7 % libellés en pesos. Les dépôts du secteur privé contribuaient à hauteur de 75,8 % du total des dépôts. 44,3 % sont sur des comptes à vue, 43,3 % sur des comptes à terme (dont 80,3 % d’une durée de moins de trois mois).
Le faible montant des dépôts et leur maturité relativement courte est un frein au développement du crédit à long terme.

Le système bancaire argentin est un système bancaire liquide et bien capitalisé qui garde une bonne rentabilité grâce aux placements dans les titres financiers.

La liquidité, essentiellement placé en bons de la Banque centrale de la République argentine (Banco Central de la República Argentina - BCRA), atteint 24 % de l’actif du système en janvier 2015, proche de la moyenne des dernières années. L’exposition au secteur public reste modeste, les prêts à l’Etat représentant une part de moins en moins conséquente de l’actif de banques (9,1 % en 2015, 9,4 % en 2013 contre 47 % en 2003).

Le secteur bancaire bénéficie d'une bonne capitalisation, celle-ci atteignant 14,9 % des actifs pondérés par le risque (Risk-Weighted Assets - RWA) alors que le capital requis n’était que de 13,9 % RWA en 2014. La BCRA a renforcé le capital minimum requis afin de limiter le risque systémique.
L’Argentine étant un pays plus tourné sur son marché financier intérieur, l’interdépendance entre la banque argentine et le système financier international et par conséquence les risque liées aux marchés internationaux sont limités.

Enfin, depuis plusieurs années, la BCRA met à contribution les banques commerciales pour le soutien à la bancarisation et la stimulation de la croissance par le biais de programmes de crédit. Ainsi, en février 2015, la BCRA a relevé le seuil à partir duquel les transferts de fonds étaient payants, de 20.000 à 50.000 pesos par jour et par compte.

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