Depuis le tirage au sort, il avait été beaucoup question d’un France-Bosnie en huitièmes de finale. Sauf que de Bosnie, il n’y a plus. Safet Susic et ses hommes ont quitté la Coupe du Monde au bout de deux matchs et autant de défaites. Il reste donc trois adversaires potentiels pour les Bleus en cas de qualification : l'Iran, le Nigéria et l'Argentine. Pour le moment, les Super Eagles occupent la deuxième place du groupe F. Si la première phase s’arrêtait aujourd’hui, ils affronteraient donc l’équipe de France. Mais tout est encore possible sachant qu’une « finale » opposera mercredi l’Argentine au Nigéria, respectivement six et quatre points à leur compteur pour le moment. Et que l'Iran pourrait en profiter pour prendre la deuxième place.
Messi joue les… Messie
A priori, et si les Bleus finissent premiers de leur groupe, il vaudrait mieux affronter les Nigérians ou les Iraniens plutôt que les Argentins en huitièmes. Nul doute que Didier Deschamps et ses hommes croiseront donc les doigts pour que la partie se termine sur un match nul ou une victoire de l’Albiceleste. Toutefois, en y regardant de plus près, l'Argentine pourrait être un bon adversaire pour les Bleus. Depuis le début du tournoi, les Argentins n’en finissent plus de décevoir. Méconnaissables en première mi-temps contre la Bosnie, encore défaillants samedi face à l’Iran, les joueurs d’Alejandro Sabella n’ont rien pour l’instant de la redoutable machine annoncée. Seul Lionel Messi, déjà buteur au premier match et sauveur miraculeux dans les arrêts de jeu face aux Iraniens, tient pour le moment à peu près son rang.
Higuain et Agüero pas au diapason
Les trois autres « fantastiques », eux, sont aux abonnés absents. A l’image de cette équipe d’Argentine indigne de sa réputation dans le domaine technique, le jeu et même l’agressivité dans les duels, Gonzalo Higuain, Sergio « Kun » Agüero et Angel Di Maria se cherchent encore. Titularisés aux côtés de Messi face à l’Iran (ndlr : Higuain était entré en jeu à la pause au premier match), les deux premiers n’ont fait que se marcher dessus. Inévitable lorsque l’on fait les mêmes appels, que l’on demande le ballon dans les mêmes zones ou que l’on ne se comprend pas dans les intentions de jeu. Quant à Di Maria, il semble payer sa grosse saison avec le Real Madrid. Inconstant, le Madrilène s’était montré par à-coups face à la Bosnie. Et samedi, après un début de match intéressant, il a plongé de nouveau. Amputée de sa force de frappe offensive, l’Argentine, pour ne rien arranger à son cas, présente de grosses lacunes défensives.
Une défense qui se cherche
Sabella avait débuté avec une défense à cinq contre la Bosnie, paralysant du même coup le football de son équipe. Samedi, il a présenté un dispositif plus traditionnel. Mais cela n’a pas empêché les Argentins de se retrouver en danger sur chaque contre-attaque iranienne. Au premier match, Hugo Campagnaro, associé à Ezequiel Garay et Federico Fernandez, avait dégagé une fébrilité inquiétante. Le tandem Garay-Fernandez n’a pas du tout rassuré à l’occasion de la deuxième sortie des Argentins. Pas plus que Mascherano et Gago, souvent dépassés. Heureusement, Sergio Romero, présenté comme l’un des maillons faibles de l’Albiceleste avant ce Mondial, a multiplié les exploits dans son but. Avec Messi, le gardien de l’AS Monaco est la seule satisfaction argentine de ce début de Coupe du Monde. Cela fait quand même très peu. Pas de quoi en tout cas faire peur aux Bleus. Pour le moment…
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L'Iran, l'adversaire le plus faible
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Rédigé par Aurélien CANOT Suivre @toto
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