En route pour le Mondial – Les forces en présence Groupe F : Un …


Written by Maurice

L'Argentine, qui dépendra essentiellement de la forme de son génie Messi pour espérer la victoire finale au Mondial, devrait dans un premier temps finir en tête du groupe F, dont la 2e place, hors de portée de l'Iran, se disputera entre le Nigeria et la Bosnie. L'année ou jamais pour la "pulga" ? Le numéro 10 argentin n'a que 26 ans, pourtant au regard de ses deux premières Coupes du monde, passées sur le banc des remplaçants en 2006 et traversées comme un fantôme en 2010, il a comme une revanche à prendre sur cette compétition qui ne lui a pas encore réussi. Seul le sacre pourra en faire l'égal de Diego Maradona. Pourtant, la conjoncture ne plaide pas en faveur de "Leo", qui sort de sa plus difficile saison avec Barcelone, sur et en dehors du terrain. Longtemps blessé cet hiver, déchu du Ballon d'Or et du titre de champion d'Espagne, Messi a également été poursuivi par le fisc espagnol, a vu l'institution du Barça ébranlée par des démêlés judiciaires et a été marqué par le décès de l'ancien entraîneur Tito Vilanova, vaincu par le cancer.
Tant et si bien que l'Albiceleste, dont le poids du maillot a longtemps semblé étouffer Messi, apparaît cette fois comme une bouffée d'oxygène. « Je change la carte Sim, comme je l'ai fait dans l'autre sens de nombreuses fois, quand ça n'allait pas en sélection, je retournais à Barcelone et je jouais bien. J'espère que cette fois, ça va marcher à l'envers », a-t-il récemment déclaré.
Même si ses espoirs reposent surtout sur son quadruple Ballon d'Or, l'Argentine présente en outre un effectif d'une impressionnante puissance de feu avec les Aguero, Di Maria, Higuain et autres Lavezzi dont se repaîtraient bien des nations. Sa défense, en revanche, présente moins de garanties de solidité, mais l'entame du tournoi devrait, en tout cas, la mettre dans de bonnes conditions, puisque les adversaires du groupe sont à sa portée.
Il y a d'abord les Nigerians, des adversaires que les Argentins connaissent bien pour les avoir rencontrés en 1994, 2002 et 2010, avec à chaque fois une victoire au bout. Les Super Eagles peuvent viser les 8e de finale (comme en 1994 et en 1998) avec une jeune génération (Moses, Onazi, Echiejile, Musa...) qui s'est révélée en 2013 en remportant la Coupe d'Afrique des nations et qui sera encadrée par les expérimentés Enyeama, Obi-Mikel ou Emenike.

Un patron nommé Stephen Keshi
  A la tête de ce groupe, il y a un patron nommé Stephen Keshi qui n'a pas hésité à fermer la porte à l'attaquant Ike Uche (18 buts en 44 capes) pour comportement nuisible. « Le problème d'Ike Uche n'est pas de savoir comment jouer au football. Son problème est qu'il veut dicter la façon dont nous jouons. Il veut nous dire que notre système de jeu n'est pas le bon. Je ne pense pas avoir besoin d'un tel joueur. »
L'autre outsider du groupe sera la Bosnie, seul néophyte de ce 20e Mondial, dirigée par l'ancienne gloire Safet Susic, et qui s'appuiera aussi sur une belle génération (Dzeko, Pjanic, Ibisevic) tout aussi portée sur le jeu. C'est grâce à une meilleure différence de buts qu'elle a fini devant la Grèce en qualifications, avec 30 buts inscrits contre 6 encaissés en 10 matches. Preuve en est qu'elle est aussi efficace que solide.
L'Iran, qui jouera son 4e Mondial, part quant à lui de trop loin pour espérer avoir une carte à jouer. Tout au mieux, l'équipe emmenée par sa vedette Javad Nekounam tentera-t-elle de ne pas repartir avec trois défaites, ce qui pourrait alors influer sur l'identité des deux qualifiés.

STARS A SUIVRE…Enyeama (Nigeria) : L'atout maître
A l'issue d'une saison remarquable avec son club, Lille, le gardien du Nigeria Vincent Enyeama espère poursuivre sur cette lancée au Mondial-2014 où il espère atteindre les demi-finales. Le dernier rempart nigérian, qui disputera au Brésil sa troisième Coupe du monde après celles de 2002 et 2010, est l'un des principaux atouts de son ambitieuse sélection, vainqueur en 2013 de la Coupe d'Afrique des Nations. Enyeama, capitaine des « Super Eagles » avec qui il compte plus de 80 sélections, a en tout cas préparé au mieux cette échéance en réalisant une fantastique saison avec Lille (1re div. française), qui a terminé avec la deuxième meilleure défense du Championnat de France. Le Nigérian a réussi à garder sa cage inviolée lors de 21 des 38 matches de L1, un chiffre qu'aucun autre gardien n'a atteint cette saison dans les grands championnats européens. Fin 2013, Enyeama est même resté 1062 minutes consécutives sans prendre de but, soit plus de 11 matches. S'il n'a pas battu le record d'invincibilité de 1176 minutes détenu par l'ancien Bordelais Gaëtan Huard, il a en revanche marqué les esprits. Et son club s'était empressé de prolonger de deux ans son contrat qui expirait en juin 2015. Loué pour son professionnalisme mais surtout pour sa perpétuelle bonne humeur et sa joie de vivre, le portier a été surnommé "Eddy", en hommage à l'acteur américain Eddy Murphy, par ses équipiers du vestiaire lillois. « Il a tellement rayonné sur notre jeu et dans le vestiaire que maintenant on l'appelle Eddy, comme Eddy Murphy. Il sourit tout le temps, avec ses petites lunettes il est toujours classe », confiait récemment son entraîneur René Girard. « Il a pris ça avec beaucoup d'humour et de légèreté. » Nominé pour le prix de meilleur gardien de L1, finalement attribué à l'Italien Salvatore Sirigu (Paris SG), Enyeama a néanmoins décroché le prix Marc-Vivien Foé, récompensant le meilleur joueur africain du Championnat de France. Une première pour un gardien.

Objectif demi-finales
  Il arrive donc en pleine confiance à la Coupe du monde où le Nigeria, qui reste sur deux Mondiaux ratés (1 nul et 2 défaites en 2002, même bilan en 2010), aura un bon coup à jouer dans le Groupe F où il sera opposé à l'Argentine, la Bosnie et l'Iran. Enyeama a placé la barre très haut puisqu'il espère conduire les « Super Eagles » jusqu'en demi-finales, un stade jamais atteint par une équipe africaine. « Je pense que nous irons loin. Nous sommes complètement concentrés et bien déterminés à ce que toute l'Afrique soit fière de nous », a-t-il affirmé au site internet de la Fifa. Interrogé au début du mois sur la possibilité que son pays remporte la compétition, il n'avait pas écarté cette hypothèse. « Tout est possible. Oui, on peut gagner. Si nous faisons le maximum tous ensemble, tout est possible », avait martelé le très croyant Enyeama, parfois considéré comme le meilleur gardien africain actuellement. « C'est un très grand gardien, il est dans le Top 3 des gardiens africains. Sa force c'est d'être simple, modeste et travailleur. Et il est très croyant, sa foi l'aide aussi, estime Boubacar "Copa" Barry, le portier de la Côte d'Ivoire. C'est un atout pour sa sélection et j'espère qu'il ira loin au Mondial. S'il peut porter haut les couleurs de l'Afrique, tant mieux. »
  Au sein d'une équipe nigériane sans grande star, hormis le milieu John Obi Mikel, Vincent Enyeama aura donc un rôle essentiel de leader à jouer pour aider son pays à atteindre les huitièmes de finale pour la troisième fois de son histoire après 1994 et 1998. Avec en ligne de mire, un éventuel duel contre la France et son coéquipier lillois Rio Mavuba pour s'offrir une place en quarts de finale.

Cameroun  : La presse s'offusque du montant des primes exigées par les joueurs
La presse camerounaise s'offusque du montant des primes exigées selon elle par les « Lions indomptables » du Cameroun qui participeront au Brésil pour la 6ème fois à une phase finale de Coupe du monde de football. « L'indécente revendication », s'indignait ainsi dans son édition de lundi le quotidien privé Le Jour. « Les joueurs de la sélection nationale exigent des primes mirobolantes » pour leur participation au Mondial, accuse le journal. « La presse (locale) a évoqué le chiffre astronomique de 120 millions de FCfa » de prime de participation par joueur revendiquée par le groupe, rapporte Le Jour pour qui « il est urgent de s'interroger sur le mercantilisme débridé de ces +soldats (joueurs camerounais)+ d'un autre genre dont on attend toujours les premiers lauriers sur le champ de bataille ».
La question des primes a souvent créé des tensions au sein de l'équipe camerounaise lors des compétions internationales. Le 20 mai, le gouvernement a fait une première proposition de 40 millions de FCfa puis une seconde de 45 millions de FCfa de prime de participation pour chaque joueur, mais cette proposition a été rejetée, selon Le Jour. Vendredi, un autre quotidien privé, La Nouvelle Expression, faisait état d'une « tension sur le montant des primes ».
Lors du dernier mondial en Afrique du Sud, chaque « Lion » avait perçu 45 millions de FCfa de prime de participation. Le Cameroun avait fait une piètre prestation, se classant 31e sur 32 pays en compétition.

Technologie sur la ligne de but : 14 caméras et un signal
Les 12 stades du Mondial-2014 au Brésil seront équipés de la technologie vidéo Goal-Control 4-D, qui doit permettre de savoir en temps réel si un ballon a franchi ou pas la ligne de but. Le système, conçu par la firme allemande GoalControl GmbH, fonctionne avec 14 caméras à grande vitesse, 7 pour chacun des 2 buts. L'une est placée derrière le but.
Les six autres se font face deux par deux, au niveau de la ligne médiane, à environ mi-distance entre le but et la médiane, et juste derrière la ligne de but. Selon la Fifa, « la position du ballon est continuellement et automatiquement enregistrée en trois dimensions, dès qu'il arrive à proximité de la ligne de but ». « Si le ballon franchit complètement la ligne de but, l'unité centrale de traitement des données envoie en moins d'une seconde un signal visuel à la montre-récepteur de l'arbitre. L'arbitre garde cependant le dernier mot pour valider ou non le but », a précisé la Fifa. Ce signal visuel est renforcé par une vibration.
Pour la Fifa et les concepteurs du système, ce délai très rapide pour envoyer le signal doit permettre d'éviter que le jeu soit arrêté ou perturbé. Le système, entièrement automatique, est censé fonctionner sans technicien dédié et les arbitres seront les seuls à recevoir le signal. Il a été testé dans plusieurs situations et surtout en conditions réelles, lors des Mondiaux des clubs 2012 et 2013, ainsi que lors de la Coupe des Confédérations 2013 au Brésil. Depuis cette date, le système a été installé et testé dans les 12 stades brésiliens qui accueilleront des matches du Mondial. L'Uefa, de son côté, privilégie l'arbitrage à cinq pour toutes les compétitions européennes de clubs et de sélections.
La technologie développée par GoalControl a été préférée en avril 2013 à celle de trois concurrents: Cairos GLT System, GoalRef et Hawk-Eye. Ce dernier a, en revanche, été choisi par la Premier League, le championnat anglais, qui l'a mis en œuvre cette saison.

Espagne : Del Bosque : « Ne pas se croire trop beaux !»
  Vicente del Bosque, le sélectionneur de l'équipe d'Espagne, s'apprête à relever un défi de taille : remporter une deuxième Coupe du monde d'affilée. Une performance que seuls l'Italie (1934 et 1938) et le Brésil (1958 et 1962) ont réussi par le passé. Le natif de Salamanque ne se fait pas d'illusion et sait qu'il sera compliqué de défendre son titre au Brésil, comme il l'a annoncé hier dans un entretien accordé au site de la Fifa. "Mon travail est de mettre en garde les joueurs pour qu'ils ne se croient pas trop beaux. C'est mon devoir de les avertir pour qu'ils ne pensent pas que ce soit facile, a déclaré l'entraîneur champion du monde en 2010. Même s'ils sont conscients de la difficulté de la tâche, les yeux des joueurs ne sont plus les mêmes aujourd'hui, après tous ces titres. Je reste persuadé qu'ils ont de très bonnes intentions et qu'ils feront le maximum au Brésil". L'Espagne aura fort à faire des le premier tour, et devra affronter les Pays-Bas, finaliste en 2010, le Chili et le Costa Rica dans le groupe B du Mondial.

(AFP)


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