EN HAUSSE. Argentine : la présidente Kirchner échappe aux …

LES FAITS

LE CONTEXTE

La décision de jeudi est le dernier développement d'une affaire digne d'un film d'espionnage, et qui mêle donc un attentat vieux de plus de vingt ans, des accusations d'entrave à la justice et le suicide d'un procureur.

Le magistrat décédé, Alberto Nisman, avait repris au milieu des années 2000 l'enquête sur l'attentat contre l'Amia. Comme beaucoup, il soupçonnait l'Iran d'en être le commanditaire. Mi-janvier, il avait accusé le gouvernement, et donc la présidente, de freiner ses investigations pour protéger Téhéran afin de mieux négocier des contrats commerciaux en cours de discussions. Le 19 janvier, il devait s'exprimer devant le Parlement et argumenter son accusation contre Cristina Kirchner.

Or la veille, il a été retrouvé mort chez lui, officiellement d'un suicide. Une thèse rejetée par l'opposition et de nombreux Argentins, qui pensent qu'il a été assassiné par peur des révélations qu'il devait annoncer. Cristina Kirchner estime quant à elle qu'il s'agit d'un coup monté des services secrets afin de la discréditer et de se venger d'elle. En décembre, elle avait en effet limogé leurs trois principaux dirigeants.

ET MAINTENANT ?

Le rebondissement de jeudi ne sonne pas pour autant l'épilogue judiciaire de l'affaire pour Cristina Kirchner. Le procureur Gerardo Pollicita, nommé pour reprendre l'accusation de Nisman contre le gouvernement, peut en effet encore formuler un recours devant la Cour de cassation.

Concernant l'attentat en lui-même, le juge chargé de l'enquête de 1994 à 2003, le patron des services secrets dans les années 1990 et l'ex-président Carlos Menem (1989-1999), poursuivis pour entrave à l'enquête, attendent la date de leur procès.

L'affaire continue aussi d'empoisonner les relations entre l'Argentine et Israël.

 

VIDEO. Cristina Kirchner et l'affaire Nisman 

 

 

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