En Argentine, le désir de changement joue en faveur du libéral …

A gauche, Daniel Scioli candidat de Cristina Fernandez de Kirchner, et à droite Mauricio Macri, candidat de Cambiemos.

En Argentine plus qu’ailleurs, il faut se méfier des sondages. A de rares exceptions près, ils donnaient le péroniste Daniel Scioli potentiellement victorieux dès le premier tour des élections du 25 octobre. Les sondeurs n’avaient pas vu venir l’impressionnante remontée du libéral Mauricio Macri, qui était au coude à coude avec le candidat de Cristina Fernandez de Kirchner.

Les instituts de sondage prédisent désormais sa victoire, dimanche 22 novembre, lors d’un second tour historique dans l’histoire politique du troisième plus grand pays d’Amérique latine. M. Macri, candidat de Cambiemos (Changeons), est à la tête d’une large coalition allant des radicaux de feu le président Raul Alfonsin (centre gauche) à la droite conservatrice. Il n’est pas seulement le chouchou des milieux d’affaires, il est aussi soutenu par à peu près tous les Argentins qui veulent, provisoirement ou durablement, en finir avec le kirchnérisme. Leur désir de changement semble suffisamment fort pour porter M. Macri, donné gagnant, jusqu’à la Casa Rosada, le siège de la présidence.

Son principal adversaire, M. Scioli, a été intronisé candidat par la présidente Cristina Kirchner, qui jouit encore d’une grande popularité en Argentine. Daniel Scioli a joué la continuité, sans réaliser combien l’idée de l’alternance pouvait séduire les Argentins, après une décennie de kirchnérisme, plusieurs années de sérieuses difficultés économiques et des scandales de corruption à répétition.

Le candidat kirchnériste s’est aussi montré peu soucieux d’être crédible sur le plan économique à un...

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