En Argentine, la droite compte bien bouleverser le paysage politique

Mauricio Macri, candidat de l'opposition en Argentine
© Reuters - 2015 / Marcos Brindicci

L'opposition rêve de tourner la page de douze années de péronisme de centre gauche à l'occasion du second tour de la présidentielle ce dimanche. Son candidat a surpris tout le monde en talonnant le dauphin de la présidente sortante Cristina Fernandez.

 

Au premier tour le 25 octobre, il avait obtenu le score inattendu de 34,3% des voix face à Daniel
Scioli, successeur désigné de la présidente sortante Cristina Fernandez, qui l'a devancé
d'assez peu avec 36,9% des suffrages.

 

Mauricio Macri, maire de Buenos Aires issu d'une riche famille, est désormais
crédité d'une confortable avance dans les sondages mais avec 10% d'indécis,
l'hypothèse d'une victoire de Scioli ne peut être écartée.

 

Un bilan en demie-teinte

Cristina Fernandez s'est exprimée plusieurs fois sur les ondes ces dernières
semaines pour appeler les électeurs à garantir le maintien des programmes
sociaux du gouvernement en faveur de l'éducation, de la santé et des mères
pauvres.

Quand je partirai, plaise à Dieu que ne soit pas détruit ce qu'il a fallu
des années pour construire.

 

Cristina Fernandez achève un double mandat de quatre ans et ne peut
solliciter un troisième mandat consécutif. Elle a été précédée à la présidence
par son défunt mari Nestor Kirchner. La chef de l'Etat laisse un pays profondément divisé entre les classes
populaires qui applaudissent les généreux programmes sociaux mis en place par le
couple Kirchner et les milieux d'affaires qui dénoncent les nombreux contrôles
instaurés sur l'économie
du pays, la troisième d'Amérique latine.

 

L'Argentine affiche un important déficit
budgétaire, que Cristina Fernandez a financé en émettant des pesos, ce qui a
contribué à alimenter une inflation à deux chiffres. Les réserves en devises
sont à leur plus bas niveau depuis neuf an
s et le pays ne peut se financer sur
les marchés obligataires depuis qu'il a fait défaut sur sa dette l'an dernier.

S'il est élu, Mauricio Macri compte ouvrir le pays aux capitaux en levant les
contrôles sur les changes et le commerce.

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