La passation de pouvoirs doit avoir lieu dans deux jours et rien n'est encore réglé. La logistique de la cérémonie de passation de pouvoirs est au centre d'un bras de fer entre Cristina Kirchner et Mauricio Macri, élu le mois dernier au 2e tour de l'élection présidentielle en Argentine.
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"Il est clair que la présidente ne veut pas collaborer", a regretté le président-élu, à l'issue de la cérémonie de présentation des ministres de son gouvernement. Une fois qu'il aura cédé son siège de maire de Buenos Aires à son successeur, Mauricio Macri, 56 ans, envisage de prêter serment devant le Congrès, puis de se rendre au palais présidentiel, la Casa Rosada, pour se faire remettre l'écharpe présidentielle et le bâton de commandeur de l'Argentine.
"Kirchner continue de vouloir sortir par la petite porte"
De son côté, la présidente sortante insiste pour que toute la cérémonie se déroule au Congrès, où la coalition de Cristina Kirchner dispose d'une majorité absolue au Sénat et d'une majorité relative à la chambre des députés. Une manière de se faire applaudir une dernière fois par un Congrès tout acquis à sa cause.
"C'est un triste choix qu'a fait la présidente. Au lieu de sortir par la grande porte, elle continue de vouloir sortir par la petite porte", s'est plaint récemment le président-élu.
Christina Kirchner, elle, s'est indignée sur Twitter de la conversation qu'elle avait eu avec Mauricio Macri. "Je dois dire que je suis surpris du ton exalté - euphémisme de criard - du président élu. Quand je réussis à en placer une... Cela doit vous paraître bizarre mais celui qui a parlé de l'autre côté du téléphone semblait une personne complètement différente de celle qui apparaît dans les médias. (...) Si bien qu'à un moment donné j'ai du lui rappeler, qu'au-delà de nos fonctions, nous étions un homme et une femme et qu'il ne devait pas me traiter de cette façon."
Si les deux leaders n'arrivent pas à se mettre d'accord avant jeudi, Mauricio Macri menace d'en appeler à la Cour suprême.