La France a salué « la détermination de la justice argentine à rendre justice aux victimes de la dictature et à leurs familles, ainsi que sa volonté de mener à bien le travail de mémoire entrepris depuis l’abrogation des lois d’amnistie en 2003 ».
Lors de son point de presse habituel, le porte parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot a rappelé que « la justice argentine a condamné le 4 juillet trois des responsables de la détention illégale et de la disparition le 15 octobre 1976 à San Juan de notre compatriote, Marie-Anne Erize, à la réclusion à perpétuité, et quatre autres à de lourdes peines ».
En effet, aussi bien Jorge Olivera, officier de renseignement au moment des faits, et les autres prévenus ont été reconnus coupables d’arrestations arbitraires, d’actes de torture et d’assassinats d’une soixantaine de personnes dans la province de San Juan pendant la dictature militaire.
Lalliot a ensuite souligné le fait que le consul général de son pays à Buenos Aires était présent lors de la lecture du verdict aux côtés de la famille Erize car « les autorités françaises souhaitaient ainsi démontrer l’attention qu’elles portent aux procès engagés contre les responsables d’exactions commises pendant cette période ».
Le porte-parole du Quai d’Orsay a rappelé par ailleurs l’attachement de la France à la lutte contre l’impunité, au droit à la justice et à la vérité tout en se félicitant de « l’excellente coopération entre la France et l’Argentine dans la lutte contre l’impunité et la défense des droits de l’homme ».
Nos deux pays, a-t-il conclu, mènent actuellement une campagne conjointe de promotion de la convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, entrée en vigueur en décembre 2010 à notre initiative commune.