Dimanche 5 avril (21 heures), l'Olympique de Marseille (3e) affronte le Paris-Saint-Germain (1er) pour le compte de la 31e journée du Championnat de France. Arrivé à Marseille à l'été 2014, l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa s'est imposé comme une des stars de la Ligue 1 cette année.
1) Issu de la bourgeoisie intellectuelle de Rosario
Marcelo Bielsa, 59 ans, est né à Rosario, comme Che Guevara et Lionel Messi. Il est issu d’une famille de la bourgeoisie intellectuelle. Son grand-père, juriste renommé, fut un des rédacteurs du code pénal argentin. Son frère aîné, Rafael, a notamment été ministre des affaires étrangères entre 2003 et 2005, sous la présidence de Nestor Kirchner. Sa sœur cadette, architecte et enseignante, a occupé des fonctions politiques à l’échelle municipale et provinciale.
2) Un lépreux, pas une canaille
Bielsa a débuté sa carrière de joueur de football professionnel en 1976 au poste de défenseur au sein de son équipe préférée, les Newell's Old Boys. Pour rien au monde il n'aurait rejoint l'autre club de la ville, le Rosario Central, grand rival de toujours. Dans les années 1920, une association caritative proposa d’organiser un match entre les deux clubs pour venir en aide aux lépreux. Le Rosario aurait refusé, tandis que le Newell’s aurait accepté. Depuis ce jour, les joueurs et supporteurs des deux clubs sont respectivement surnommés « los Canallas » (« les canailles ») et « los Leprosos » (« les lépreux »). De 1990 à 1992, Marcelo Bielsa entraîne le Newell's, avec lequel il remporte notamment le Championnat argentin en 1991. Le stade de Newell’s, construit en 1911, a été rebaptisé en 2009 « Estadio Marcelo Bielsa ».
3) Stakhanoviste de l'entraînement
Surnommé « El Loco » (« le fou »), Bielsa est connu pour ses séances d'entraînement intensives. Sa méthode consiste à répéter inlassablement les mêmes exercices chaque jour. Lorsqu'il entraînait le club mexicain du CF Atlas (1992-1994), Pavel Pardo devait par exemple effectuer soixante-douze centres par entraînement et Jared Borgetti deux cents têtes.
4) Elu meilleur sélectionneur du monde en 2001
Bielsa prend la tête de la sélection argentine en 1998. Le titre de meilleur sélectionneur national au monde lui est décerné en 2001. L’Argentine se qualifie facilement pour la Coupe du monde de 2002, où elle fait figure de grande favorite, mais elle échoue dès le premier tour. Avec l'Albiceleste, il décroche le titre olympique à Athènes en 2004 (le seul titre international qui manquait encore à l’Argentine).
5) Accro aux vidéos
Lorsque l’espagnol Josu Urrutia lui promet de l’embaucher s’il est élu président de l’Athletic Bilbao, Bielsa se lance dans le visionnage des cinquante-cinq derniers matchs de l’équipe. Il précisera quand même : « Il y en a quarante-deux que j’ai vu deux fois. » Pour la Coupe du monde 2002, au Japon et en Corée du Sud, il avait emmené sept mille vidéos !
6) Une retraite monacale de trois mois
Après avoir quitté la sélection argentine en 2004, Bielsa s'est enfermé dans un couvent. « J’ai pris les livres que je voulais lire, raconte-t-il. Je n’avais ni téléphone, ni télévision. Je crois que personne ne lit autant de choses que moi sur le foot. Mais je n’ai tenu que trois mois, parce que je commençais à parler seul et à me répondre à moi-même. Je devenais vraiment fou. »
7) Adulé par les Chiliens
Entre 2007 et 2010, Bielsa est sélectionneur du Chili, où il devient une véritable légende. Le gouvernement chilien souhaite même le naturaliser mais il refuse. « Ce ne serait pas honnête vis-à-vis du Chili et de l'Argentine », répond-il.
8) Un tempérament explosif
Un soir de février 1992 après une humiliation subie en Copa Libertadores face à San Lorenzo (0-6), une centaine de supporteurs se rendent au domicile de Marcelo Bielsa pour lui demander des comptes. « El Loco » sort avec une grenade à la main pour les faire partir.
9) Un geek à l'OM
GPS, capteurs pour mesurer l'accélération, contrôle vidéo… depuis son arrivée à Marseille, Bielsa s'appuie sur les dernières technologies d'aide à la performance pour mesurer les déplacements, les mouvements et l'intensité des efforts de ses joueurs.
10) Les supporteurs de l'OM prêts à tout pour garder Bielsa
Marcelo Bielsa est devenu l'idole des supporteurs de l'OM. Mais « El Loco » n'est pas sûr d'entraîner Marseille la saison prochaine. Au Vélodrome, une banderole appelant le coach argentin à rester a fait son apparition pour la première fois lors d'OM-OL, le 15 mars. Depuis, le slogan « Bielsa No Se Va! » (« Bielsa ne t'en va pas! ») est devenu un hashtag sur Twitter. Lors des élections départementales, plusieurs supporteurs marseillais clamaient avoir rempli leur devoir de citoyen en glissant le nom de l'Argentin dans les urnes.
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