Deux Françaises tuées en Argentine: perpétuité requise contre deux …



Nestor Troncoso/AFP Gustavo Lasi (c), mis en cause dans le procès visant à élucider le meurtre de deux Françaises en Argentine en 2011, au tribunal de Salta le 25 mars 2014

Le procureur du tribunal de Salta qui juge les meurtriers et violeurs présumés de deux Françaises tuées en 2011 en Argentine a requis mercredi la perpétuité contre deux des trois accusés.

Cassandre Bouvier, 29 ans, et Houria Moumni, 24 ans, deux étudiantes en sociologie, ont été battues, violées et tuées par balle en 2011 alors qu'elles étaient en vacances dans la région de Salta, dans le nord-ouest de l'Argentine, après avoir participé à un colloque à Buenos Aires.

De leur côté, les familles des jeunes femmes sont partagées sur la culpabilité des trois accusés.

Nicolas Ortiz et Nicolas Durrieu, avocats d'Hélène Kottak et d'Alienor Bouvier (mère et soeur de Cassandre Bouvier) et de la famille d'Houria Moumni, ont demandé au tribunal de condamner les trois accusés à la peine maximale.

En revanche, l'avocat de Jean-Michel Bouvier, le père de Cassandre, Federico Rodríguez Spuch, a exigé la prison à vie pour Gustavo Lasi, dont l'empreinte ADN a été retrouvée sur les corps des deux Françaises, et la remise en liberté faute de preuves de ses deux coaccusés, Daniel Vilte et Santos Vera.



Nestor Troncoso /AFP Daniel Vilte Laxi (g) et Santos Clemente Vera dans le box des accusés au tribunal de salta le 25 mars 2014

Gustavo Lasi, 27 ans, guide occasionnel de la Quebrada de San Lorenzo, Daniel Vilte, un maçon de 28 ans, et Santos Vera, un jardinier de 34 ans, sont accusés d'avoir battu, violé et tué avec un pistolet et un fusil les deux touristes.

Cassandre Bouvier et Houria Moumni ont été vues en vie pour la dernière fois le 15 juillet 2011, au moment où elles entraient dans un parc, la Quebrada de San Lorenzo, près de la ville de Salta. C'est là, que leurs cadavres ont été découverts par des promeneurs, deux semaines plus tard.

L'enquête menée tambour battant par des policiers sous pression a abouti en l'espace d'un mois, concluant à la culpabilité des trois accusés, en détention depuis près de trois ans.

Au cours du procès, la partie civile a souvent relevé les incohérences, les oublis des enquêteurs et leur empressement à boucler l'affaire.

L'annonce du verdict, reportée à plusieurs reprises, est désormais programmée pour le lundi 2 juin.

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