Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
C’est une victoire symbolique pour l’Argentine. La résolution adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU n’est pas contraignante, elle ne peut pas être imposée légalement, mais le texte a été voté par une large majorité de 124 pays. Il propose de donner plus de pouvoirs aux pays endettés face à leurs créanciers. Par exemple, si une majorité de créanciers acceptent une restructuration, les autres ne pourront pas s’y opposer comme certains fonds d’investissement le font avec l’Argentine.
Seuls onze pays ont voté non, parmi lesquels les États-Unis et le Royaume-Uni qui jugent que cela porte préjudice aux marchés financiers. Les critiques estiment que c’est au FMI, pas à l’ONU de s’occuper des dettes. Mais avec ce texte, les pays endettés veulent montrer que le problème de la dette doit faire l’objet de conventions et de contrôles internationaux au même titre que les ressources naturelles, le nucléaire ou les droits de l’homme.