Les discussions engagées entre l’Argentine et des fonds d’investissement pour mettre fin à un long litige sur la dette du pays se sont pour le moment soldées par un échec, a indiqué vendredi le médiateur en charge de ce dossier.
Les discussions engagées entre l’Argentine et des fonds d’investissement pour mettre fin à un long litige sur la dette du pays se sont pour le moment soldées par un échec, a indiqué vendredi le médiateur en charge de ce dossier.
Les nouvelles autorités de Buenos Aires ont récemment mis sur la table une proposition de compromis avec les fonds d’investissement qui ont refusé toute renégociation de leurs titres de dette après le défaut de paiement du pays en 2001.
L’Argentine est désormais prête à leur verser la somme globale de 6,5 milliards de dollars, qui reviendrait pour les créanciers à accepter une décote de 25%.
Pour l’heure, deux fonds ont accepté cette offre mais quatre autres, dont NML et Aurelius Management qui avaient obtenu gain de cause devant la justice américaine, espèrent davantage.
Leurs demandes « n’ont pas été satisfaites cette semaine », a indiqué vendredi Daniel Pollack, le médiateur désigné par la justice américaine, qui a toutefois ajouté que les discussions « continueraient ».
« Je ne sais pas si un accord de principe pourra être atteint avec ces quatre détenteurs d’obligations mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela arrive », a-t-il ajouté.
L’échec des discussions intervient au lendemain d’une requête déposée par l’Argentine devant la justice américaine pour faire annuler une injonction judiciaire qui l’empêche de retourner sur les marchés financiers et de payer ses créanciers ayant accepté la restructuration de dette.
En juillet 2014, le juge new-yorkais Tomas Griesa avait décidé de geler un remboursement de 539 millions de dollars en faveur de ces créanciers, provoquant un défaut de paiement du pays.
Quelque 93% des créanciers de l’Argentine ont accepté une décote lors d’opérations de restructuration de dette en 2005 et 2010.