Depuis la première édition de 1916, la Copa América a changé de nombreuses fois de formules, et même de périodicité. Pour ne pas trop se compliquer la vie et pour essayer d'être sur un même mode de raisonnement, sofoot.com s'est contenté de s'intéresser aux finales de la Copa América depuis 1993 et l'édition équatorienne. 1993 marque un tournant, puisque la CONMEBOL adopte le format " européen " des compétitions avec plusieurs groupes et des phases finales. Dès lors, les finales ont donné lieu à de belles histoires.
1993, la der de l'Argentine
Tenante du titre, l'Argentine de Basile fait peine à voir. On se dit que seuls les réflexes de Goycochea peuvent lui permettre d'assurer le titre. La charnière Ruggeri-Vázquez est sur le carreau. En face, le Mexique invité à participer pour la première fois à la Copa América avec les USA fait grosse impression. Le sélectionneur Miguel Mejía Baron fait brillamment jouer son équipe, alors que celle-ci s'est enfilé cinq stades différents tout en jouant entre le niveau de la mer et 3000 mètres d'altitude. La finale oppose donc la solidité argentine à la virtuosité mexicaine. Sauf que le match ne décolle pas en première période. Il faut attendre le milieu de la seconde pour voir le match se décanter et la sève monter un peu. C'est forcément le moment de Batistuta. " J'allais demander le changement. Je n'en pouvais plus. Et puis il y eut cette passe en profondeur ", raconte le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe d'Argentine à la fin du match. La balle en profondeur, donc. Derrière, le goleador de la Fiorentina trouve les ficelles de Campos à la suite d'une course de 40 mètres. Même si le Mexique va revenir au score cinq minutes plus tard sur penalty (Galindo), Batistuta est dans un grand jour. C'est le numéro 9 qui, sur une touche rapidement jouée, s'offre un doublé à un quart d'heure de la fin. L'Argentine l'emporte à l'orgueil. Mine de rien, l'Argentine est double championne d'Amsud. Sans briller. C'est surtout leur dernier titre à ce jour
1995, l'esprit des Charruas
Avoir la garrua. Les Uruguayens n'ont que ce mot à la bouche avant la finale de 1995. La Garrua ? C'est la combativité propre à la Céleste. L'engagement. La motivation. Ça a toujours été l'ADN de cette équipe, malgré les talents de Francescoli, Recoba ou Suárez. Le mythe de la garra date de la finale de la Coupe du monde 1950 et le fameux " Maracanazo ". Ou quand le capitaine Obdulio Varela décide de geler la finale face au Brésil pendant de nombreuses minutes en conservant le ballon sous son bras pour contester un but adverse. Banco. Depuis, le feu sacré existe toujours. L'Uruguay a la garra. Pourquoi ce petit pays a-t-il cette force en lui ? Sans doute à…
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