Des milliers de manifestants en Argentine contre la politique de …

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

C’est dans une ambiance festive que des dizaines de milliers d’Argentins ont manifesté place de Mai contre le gouvernement de la présidente Cristina Kirchner. Mais les organisateurs, dont la puissante centrale syndicale CGT, dirigée par Hugo Moyano, n’ont pas réussi leur pari. Ils entendaient rassembler plus de 100 000 personnes et faire de ce 19 décembre un autre temps fort d’une année où les protestations sociales n’ont pas manqué. Sans doute la date choisie a été une erreur.

Malgré le mécontentement croissant, les Argentins ont plus la tête au dîner de Noël qu’à manifester dans la rue. Ce qui frappait, c’était le nombre de drapeaux rouges. La moindre mobilisation des militants syndicaux péronistes a permis à la gauche et àl’extrême gauche d’occuper le terrain avec des slogans révolutionnaires.

« Nous sommes ici pour réclamer la grève de 36 heures et un plan de lutte, affirme Juan Carlos Beica, président de la convergence socialiste. Parce qu’avec ce gouvernement, on ne peut pas négocier. De ce gouvernement on ne peut rien attendre, si ce n’est en luttant et en le lui imposant. Et nous ne devons rien attendre sinon, à long terme, d’imposer un gouvernement des travailleurs et du peuple. »

Cette alliance tactique entre un syndicalisme péroniste qui se dit trahi par le gouvernement et une extrême gauche politisée est le fait marquant de ce 19 décembre.

 

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