"Ce ne fut pas une décision simple à prendre, mais j'ai des objectifs importants sur le circuit, a déclaré le N.7 mondial lors d'une conférence de presse. Je rêve de gagner d'autres tournois du Grand Chelem et devenir N.1 mondial." Pour justifier son retrait de la prochaine campagne de Coupe Davis, le leader de l'équipe d'Argentine a invoqué son désir de donner une autre dimension à sa carrière après son unique victoire en Grand Chelem à l'US Open 2009.
Del Potro en conflit avec les instances dirigeantes
Si l'argument est acceptable, il ne serait pas le seul à avoir fait pencher la balance. Les relations tendues que Del Potro entretient avec son capitaine Martin Jaite auraient pesé comme le joueur de 24 ans l'a sous entendu. "(Je n'ai) jamais participé à l'élection d'un capitaine (...). J'aurais aimé que l'on prenne mon opinion en compte" a lâché la Tour de Tandil, mettant en cause la Fédération argentine de tennis. Le numéro 7 mondial avait déjà renoncé au premier tour (1er - 3 février), mais cela ne laissait pas imaginer une telle issue. "Nous envoyons des mails à tous les joueurs susceptibles d'être sélectionnés en leur demandant de nous répondre avant le 10 décembre. Del Potro ne nous a pas répondu, puis m'a fait part le 20 par un SMS de sa décision de ne pas être disponible", avait expliqué Jaite.
L'Argentine dans la panade
Sans son meilleur joueur au classement mondial, l'Argentine devrait avoir bien du mal à rééditer son parcours de la saison dernière, lorsqu'ils avaient échoué de justesse en demi-finale (3-2) face à la République Tchèque, futur vainqueur de la compétition. Cette décision fragilise également la position de Jaite à la tête de l'équipe sud-américaine. Mise en cause par Del Potro, la Fédération pourrait choisir de recoller les morceaux avec son leader en sacrifiant le capitaine. Le premier écueil allemand ne devrait néanmoins pas poser d'énormes problèmes à cette équipe qui compte tout de même Juan Monaco dans ses rangs.