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C
atherine Robin est née le 19 mai 1914, bien loin de la bourgade soustonnaise, dans un pays situé au-delà de l'océan, à Buenos Aires, en Argentine. En effet, ses parents d'origine basques avaient émigré dans cette lointaine contrée, à la recherche d'une vie meilleure, comme tant d'autres de leurs compatriotes. Ils ont plusieurs petites-filles, dont la seconde répondant au doux prénom de Catalina (Catherine en français).
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Le premier conflit mondial met alors l'Europe à feu et à sang. En Argentine, la famille Santana n'est pas trop affectée. La vie s'écoule jusqu'en 1923, année où elle décide de rentrer au pays pour aider les parents, épuisés par les privations et le travail. La réadaptation quelque peu difficile se fait progressivement. Les fillettes maîtrisent heureusement l'euskara, ce qui facilite leur intégration.
Une centenaire comblée
À l'aube de ses 19 printemps, Catherine quitte le nid pour devenir employée de maison dans la famille Dupouy-Dicharry, à Soustons. Elle ne quittera plus la cité où elle convolera avec son promis, Gaston Robin, bouchonnier de son état. Un petit Jacques vient au monde en suivant.
Le second conflit mondial éclate, Gaston doit partir au front. Catherine remplace son époux dans son poste durant ses cinq années de captivité, dont il revient très diminué. La vie de labeur reprend son cours et la famille s'agrandit.
Aujourd'hui seule, Catherine Robin est une centenaire comblée, entourée de toute l'affection de sa famille, sa belle-fille, ses neuf petits-enfants, ses 15 arrière-petits-enfants, son neveu, qui n'est autre que le premier édile de la commune. « En ce jour anniversaire, elle a reçu sa belle-sœur Andrée, 93 ans, son amie Amélia, 95 ans : un verre pétillant à la main, elle leur a lancé : « Le jour de vos 100 ans à toutes les deux, c'est moi qui paierai et servirai le champagne ! »
Isabelle Chambon