David Trezeguet est, à 33 ans, toujours aussi efficace

Un ultime défi sportif, et non pas un simple départ pour une quelconque destination touristique. Voilà ce que représente aux yeux de David Trezeguet son départ l'été dernier pour le club espagnol d'Alicante, Hercules. Auteur de six réalisations en neuf matches, le Franco-Argentin est, à 33 ans, toujours aussi attiré par le but et parvient, par la qualité de ses performances, à se présenter comme une solution crédible pour les Bleus de Laurent Blanc.

Point de pré-retraite pour "Trezegol". Alors que tout le monde annonçait que le départ du buteur de la Juventus pour Hercules, le club d’Alicante, ville méditerranéenne ensoleillée dont sa femme est originaire, allait rapidement prendre l’allure d’une fin de carrière en dilettante, le Franco-Argentin en a décidé autrement, en enchaînant les prestations de qualité, et surtout les buts, sa marque de fabrique depuis toujours.

Un champion du monde chez un promu

Il est arrivé fort de ses 271 buts en carrière au sein d’un club promu en Liga, mais qui ne partait pas dans la peau d’une victime expiatoire au commencement de la saison. Et pour cause, David Trezeguet n’est pas la seule star recrutée par les ambitieux dirigeants de l’Hercules Alicante. Outre le Français, ce sont notamment le Paraguayen Nelson Valdez et le Néerlandais Royston Drenthe qui sont venus étoffer un effectif amélioré à coups de millions par le président Valentin Botella Ros.

Si les amateurs de Nelson Valdez l’attendaient au tournant après huit saisons en Allemagne (Werder Brême et Borussia Dortmund), le cas du champion du monde 1998 et d’Europe 2000 inspirait encore davantage d’interrogations. En effet, à 33 ans et après avoir tout gagné, par quoi pouvait bien être encore motivé l’ancien Monégasque? Tout simplement par le plaisir de jouer… et de marquer.

"Trezegol" aime marquer contre les cadors

Depuis la reprise des hostilités de l’autre côté des Pyrénées, celui qui a débuté le football en Argentine (au CA Platense), où on le surnommait "El Flaco" (le maigre), a démontré à chaque apparition sur les terrains une implication de tous les instant et un engagement à toute épreuve, qui lui a même valu un carton rouge lors de la 7e journée face à Villarreal. Une rencontre qui l’avait également vu réussir ce pourquoi il a toujours excellé: marquer. Avec six réalisations pour seulement neuf matches joués depuis le début de sa première saison en Espagne, contre des équipes du calibre de Valence, Seville ou du Real Madrid, "Trezegol" affole les compteurs, comme à son habitude, et pointe à la sixième place du classement des buteurs, en compagnie de David Villa et Gonzalo Higuain, excusez du peu.

Bien parti pour réussir une nouvelle saison au-delà des 15 buts, qui serait la neuvième de sa carrière, David Trezeguet a multiplié ces derniers temps les appels du pied à Laurent Blanc, expliquant que rien ne pourrait lui faire plus plaisir qu’un éventuel retour en Bleu. Renforcé dans cette envie par la récente sélection de Louis Saha, à peine plus jeune que lui, "le Roi David" a le profil idéal pour encadrer la jeune génération d’attaquants français que forment les Benzema, Gameiro, Hoarau et autre Payet. Si la décision finale revient au nouveau sélectionneur, Trezeguet de son côté fait tout son possible pour que sa candidature reste crédible. Avec réussite.

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