SALTA, Argentine - Sébastien Loeb a achevé sa première semaine de course sur le Dakar en reprenant les commandes du classement général, samedi à Salta, où Peugeot a poursuivi son cavalier seul avec une 6e victoire d'étape, à mettre cette fois au crédit de l'Espagnol Carlos Sainz.
La journée a par ailleurs été marquée par le décès d'un homme de 63 ans, percuté, alors qu'il se trouvait isolé sur la piste, par la voiture no 409 pilotée par le Français Lionel Baud, au niveau du kilomètre 82 de la spéciale, en Bolivie.
Une enquête pour déterminer les circonstances de l'accident a été ouverte par les autorités boliviennes, qui devaient entendre le pilote et le co-pilote, ont indiqué les organisateurs, sans donner davantage de précisions.
Au tour de Sainz
Côté course, Peugeot a enchaîné un sixième succès consécutif pour le retour du rallye en Argentine, après trois jours en Bolivie. Après Loeb (3 victoires) et Stéphane Peterhansel (2), c'est Sainz, vainqueur en 2010, qui s'est offert la 7e étape.
Deuxième à seulement 38 sec de l'Espagnol au bout des 817 kilomètres, dont 336 chronométrés, entre Salta et Uyuni, Loeb, détrôné vendredi par Peterhansel, en profite pour se réinstaller au sommet du classement général, à la veille de la journée de repos.
« Ce (samedi) matin, je suis parti très motivé car hier (vendredi), je perds gros, avec des crevaisons et un petit problème technique. Je suis parti à bloc. L'objectif, c'était effectivement de reprendre la tête », a-t-il affirmé sans détour à l'arrivée de la spéciale.
« Sur les trois étapes qui suivent la journée de repos, il y a beaucoup à perdre », a-t-il déjà anticipé.
Peterhansel, qui a laissé filer près de 3 min 30 sec samedi, pointe désormais à 2 min 22 sec de Loeb. Sainz complète le podium 100% Peugeot, à 4 min 50 sec de la tête.
« Je n'avais pas pensé être en tête après une semaine. On va commencer à y prendre goût », a réagi Daniel Elena, le copilote de toujours de Loeb.
Comme depuis le début du rallye-raid, la seule Mini qui parvient à rester au contact des voitures du constructeur français est celle du Qatari Nasser Al-Attiyah, victorieux en 2015. Troisième de l'étape à 3 min 22 sec, Al-Attiyah reste au pied du podium du classement général, mais compte déjà plus de 17 minutes de retard.
Première pour Meo
En moto, c'est le Français Antoine Meo, quintuple champion du monde d'enduro, qui s'est distingué. Pour son premier Dakar, à 31 ans, il s'est offert une première victoire d'étape, au terme d'une spéciale raccourcie (230 km). En cause : de violents orages qui ont dégradé le terrain du deuxième secteur chronométré, peu après la frontière argentine.
Meo est le meilleur Français au classement général, 6e à 21 min 06 sec du Portugais Paulo Goncalves. Le pilote Honda, 3e de la 7e étape, a accentué son avance sur l'Australien Toby Price (KTM), seulement 6e samedi.
« J'ai fait une belle étape, la première partie était très difficile, on ne voyait pas du tout le relief », a décrit Meo. « Physiquement, je me sens bien. Je suis très satisfait, je voulais être dans les dix et je suis mieux (classé)! », s'est-il félicité.
L'ensemble des concurrents encore en course profitera dimanche d'une journée de repos à Salta.