Franck Fife/AFP Le pilote qatari Nasser Al-Attiyah (d) et son copilote français Mathieu Baumel vainqueur, avec Mini, du Dakar 2015, le 17 janvier à Buenos Aires
Le Pérou, absent des deux dernières éditions du Dakar, fait son grand retour en janvier prochain en ouverture du célèbre rallye raid, dont la 8e édition organisée en Amérique du Sud promet des variations climatiques d'importance, entre mer, altitude, sables et pierres, du 3 au 16 janvier 2016.
Le 3 janvier 2016, le peloton s'élancera donc de la capitale péruvienne Lima, depuis les rivages de Magdalena Del Mar comme il avait pu le faire en 2013, ont annoncé jeudi les organisateurs.
La journée de repos est programmée le 10 janvier à Salta, au pied de la Cordillère des Andes, et l'arrivée aura lieu le 16 janvier à Rosario, en Argentine, là-même où le Dakar s'était élancé en 2014.
Pour le moment, on sait juste qu'il comptera comme d'habitude 13 étapes et que les concurrents devront parcourir entre 8000 et 8500 km, dont la moitié d'épreuves chronométrées.
"On a figé la cartographie mais il reste tout à faire", explique à l'AFP Etienne Lavigne, directeur de l'épreuve.
L'ensemble du parcours et du plateau seront dévoilés plus tard dans l'année, le 18 novembre à Paris.
- Le Chili fait l'impasse -
Pour 2016, le Chili fera en tout cas l'impasse. Pierre angulaire du Dakar depuis le transfert de l'épreuve sur le continent sud-américain en 2009, le Chili n'a eu d'autre choix que de renoncer à accueillir l'épreuve en raison des catastrophes naturelles qui se sont abattues sur les régions du nord du pays.
P. Pizarro/M. Brunengo/AFP Graphique sur le parcours du Dakar 2016
"On avait travaillé sur un scénario qui impliquait le Chili, le Pérou, la Bolivie et l'Argentine. Malheureusement, le Chili a connu il y a quelques semaines dans la partie de l'Atacama que l'on connaît bien depuis plusieurs années des coulées de boue et d'eau qui ont dévasté énormément d'infrastructures et causé beaucoup de drames. Ils étaient dans l'incapacité évidente de nous recevoir dans le calendrier prévu. D'un commun accord, on fait une pause, on est solidaire d'eux", explique Etienne Lavigne.
"L'Atacama, c'était le coeur du Dakar sud-américain, très spectaculaire, avec des constructions de dunes très différentes de ce qu'on aura au Pérou. Il y a eu de belles séquences de courses là-bas. On va le regretter, c'est sûr, mais la pause chilienne n'est qu'une pause", martèle M. Lavigne.
Le Pérou - d'où sont respectivement arrivées et parties les éditions 2012 et 2013 - renoue en revanche avec une épreuve dont la popularité, immense sur le continent sud-américain, n'a plus grand chose à voir avec ce qu'elle était lorsqu'il se déroulait sur le sol africain.
En 2015, le Dakar aurait déjà du revenir au Pérou, mais le pays s'était finalement désisté pour des raisons de politique intérieure.
Depuis 2009, le Dakar a visité l'Argentine, le Chili, le Pérou et la Bolivie.
- Configuration inédite -
En janvier, l'épreuve proposera donc une configuration inédite avec le triptyque Pérou, Bolivie et Argentine, ce dernier pays étant le seul à avoir toujours figuré au programme du Dakar d'Amérique du Sud.
"C'est un cocktail à trois étages. un triptyque de géographies, de climats, et de conduites extrêmement différent d'un pays à un autre. Ca va demander un sens de l'adaptation assez prononcé aux concurrents", prévoit le directeur de l'épreuve.
L'hypothèse d'une traversée Nord-Sud ou Sud-Nord du continent se rapproche un peu plus au regard du tracé de la prochaine édition et des projets actuellement en élaboration.
Dans les années à venir, l'Uruguay ou la Colombie, pourraient ainsi venir compléter le panel des destinations.
"Ce serait un très beau projet. Il y a eu dans les années 60 une course qui partait de Caracas pour arriver à Buenos Aires. C'est vrai que dans nos cartons depuis trois ans, on a envie d'imaginer une course qui pourrait partir ou arriver de Colombie, pour ensuite longer l'Amérique du Sud côté Pacifique vers le Chili et l'Argentine. C'est un projet ambitieux et il faut une bonne combinaison des astres politiques et du Dakar pour que ça puisse se mettre en ligne", analyse Etienne Lavigne.