Publié le lundi 04 février 2013 à 14H30
Gasquet et Tsonga ont hâte d'allier défier les Argentins, en avril
Après s'être facilement imposés face aux Israéliens, le capitaine tricolore Arnaud Clément et Jo-Wilfried Tsonga se projettent vers le choc face à l'Argentine.
Photo AFP
Après le tour de chauffe contre Israël, plus faible nation du Groupe Mondial, l'équipe de France d'Arnaud Clément commencera vraiment sa campagne 2013 du 5 au 7 avril en Argentine, vraisemblablement à Buenos Aires sur une terre battue et sous la pression d'un public très agressif.
Un match de Coupe Davis en Amérique du Sud a souvent des airs de traquenard. Noah, Leconte et Forget ont encore en mémoire le piège dans lequel ils étaient tombés au Paraguay en mars 1985 avec 3000 supporters excités et violents. Hervé Duthu, journaliste pour TF1, avait été frappé violemment. Le juge-arbitre était dépassé et les joueurs quittaient le court en se protégeant avec leurs raquettes. La France avait perdu 3-2.
Mais le Paraguay n'est pas l'Argentine. Trois ans plus tôt, le contexte pourtant enflammé de Buenos Aires n'avait pas empêché la bande à Noah de s'y imposer au cinquième match décisif. La victoire est possible.
"Il y a aussi des équipes qui ont gagné là-bas récemment, les Tchèques par exemple, l'année dernière, explique Richard Gasquet. C'est une ambiance difficile, je suis allé plusieurs fois à Buenos Aires, je sais que le public est vraiment très chaud. C'est un bon moment de sport à vivre. Si on veut gagner la Coupe Davis, il faut passer par des matches comme ça. Ce sera un très bon test. Pour tout le monde c'est excitant. C'est difficile, mais on a les armes pour gagner."
"On est habitués à ça, ajoute Tsonga. Chacun va faire de son mieux pour se préparer. On va être en milieu hostile et va falloir être solide dans la tête.
"Il faudra que chacun soit au top le jour J"
Reste à savoir aussi quelle sera la composition alignée par le capitaine Martin Jaite, en conflit avec son joueur phare Juan Martin Del Potro, lequel a annoncé sur un coup de colère qu'il ne jouerait pas la Coupe Davis en 2013. Il faut espérer qu'il ne revienne pas sur sa décision.
"Il y a deux équipes d'Argentine, une avec Del Potro et une sans lui, explique Gasquet, battu par le N.1 Argentin en 2012 à l'Open 13. C'est un très grand joueur, tennistiquement il est devant les autres. S'il n'y a pas Del Potro, ça devient du 50/50 avec Monaco et Nalbandian."
"Del Potro, avec ou sans lui, ça reste très dur, avec de vrais spécialistes de terre battue. Il faudra que chacun soit au top le jour J", conclut Tsonga, qui n'a pas joué hier son simple sans enjeu de Coupe Davis, préférant du repos avant d'aller d'enchaîner la semaine prochaine avec les tournois de Rotterdam et de l'Open 13. Gasquet, lui, est rentré à Béziers ce matin pour commencer son triptyque Montpellier-Rotterdam-Marseille.
Pour l'instant, l'Argentine et ses fanatiques sont encore loin...
Nicolas Goyet
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