Plus faible nation sud-américaine et vainqueur de la compétition à une seule reprise en 1963, la Bolivie se déplace au Chili sans grandes prétentions. Pour la Verde, sortir d’une poule qui inclut le Chili, le Mexique et l’Equateur serait déjà un énorme exploit.
L’objectif :
Dépecée par l’Argentine en match de préparation (5-0), la Bolivie croit malgré tout en son étoile. Objectif : sortir des poules. « Le passage en quart de finale est notre objectif. Nous ne pensons pas à ce qui est arrivé pour nous face aux Argentins bien que ça nous blesse », confesse le défenseur Leonel Morales, pensionnaire du club de Blooming. Si la marche chilienne parait haute pour un pays seulement à l’aise sur les matches à forte altitude, l’espoir de la « Verde » réside dans ses affrontements face à l’équipe A’ mexicaine et à l’Equateur.
Le calendrier :
Le samedi 13 juin : Mexique – Bolivie (1h30)
Le lundi 15 juin : Equateur – Bolivie (23h)
Le samedi 20 juin : Chili – Bolivie (1h30)
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Le bon : Marcelo Moreno Martins
On aurait pu parler de la pépite de demain, Sebastián Gamarra (Milan AC, 18 ans), le « Pirlo bolivien » mais il ne s’agit pas de la vraie star de l’effectif. Non, le joueur-vedette n’est autre que Marcelo Moreno Martins (50 capes, 12 buts). Le natif de Santa Cruz de la Sierra peut se targuer d’un riche parcours, lui qui a débuté au pays (Oriente) avant d’entamer un vaste périple qui l’a mené au Brésil, à Vitoria puis à Cruizeiro, en Ukraine au Shakthar Donetsk, au Werder Brême (D1 allemande), à Wigan (D1 anglaise), à nouveau au Shakthar, à Gremio, à Flamengo, encore à Cruzeiro où il a fait parler la poudre (18 buts en 43 matches) et désormais en Chine au Changchun Yatai. Par ailleurs, il s’agit du seul Bolivien à avoir remporté la Ligue Europa (2011).
La brute : Mauricio Soria
Le sélectionneur bolivien est surnommé « El Loco Soria » à cause de sa personnalité versatile et de son caractère difficile. Se considérant comme le meilleur entraîneur d’un pays qu’il n’a jamais quitté, le technicien de 49 ans a bien failli ne jamais pouvoir diriger la sélection. En effet, Soria avait créé une vive polémique après des insultes proférées contre la population de Potosi, certains n’hésitant pas à l’accuser de discrimination à l’encontre des joueurs de ce club qu’il a pourtant entraîné.
Le truand : Pablo Escobar
Avec son blase de ponte de la drogue colombienne, le milieu de terrain d’origine paraguayenne était tout indiqué pour la catégorie. En retraite internationale depuis 2012, le joueur de The Strongest (D1 bolivienne) – qui aura 37 ans le 12 juillet – a accepté de revenir combattre à l’appel de Mauricio Soria. Il faut dire « l’oiseau » est à l’apogée de sa carrière, lui qui a été élu meilleur joueur de son championnat cette saison selon une consultation menée par le journal local El Deber.
L’avis d’Omar da Fonseca (consultant à beIN SPORTS) :
« Il y a un fossé entre les gros pays comme l’Argentine, le Chili, le Brésil, l’Uruguay et la Colombie et eux. Cette Bolivie ne pèsera pas lourd à mon sens. Même s’il y a quelques vieux, dans l’ensemble ça reste une équipe très jeune et expérimenté. Pour moi, ils n’ont aucune possibilité de briller dans la compétition. »
Alexandre CORBOZ