Copa America: Péché d’orgueil pour l’Argentine

Pendant une heure, l’Argentine a montré le visage de la prétendante au titre qu'elle est face au Paraguay, samedi lors de son premier match de la Copa America. Mais après avoir mené 2-0, les Argentins se sont fait reprendre par des Guaranis accrocheurs et manquent leurs débuts dans la compétition (2-2). 

Lionel Messi a parfaitement résumé la fin de match rageante de la sélection argentine face au Paraguay, pour sa première sortie de la Copa America chilienne, en seulement quatre mots: "Nous nous sommes endormis". Comment lui donner tort ? Pendant une bonne heure, l’Albiceleste a montré un visage séduisant, profitant de deux erreurs de Miguel Samudio pour inscrire deux buts, par l’intermédiaire de Sergio Agüero (1-0, 29e) et de Lionel Messi, sur penalty (2-0, 35e). Avant de se voir trop belle et de croire trop rapidement que le match était plié.

Gerardo "Tata" Martino l’avait prévenu, son équipe développerait du jeu et penserait d’abord à attaquer avant toute chose. Chose promise, chose due. Avec Javier Pastore en soutien d’un trio Messi-Agüero-Di Maria, l’Albiceleste prend rapidement les commandes du jeu. La circulation de balle est fluide, les intentions sont bonnes et les supporters argentins savourent, présents en nombre dans le petit stade de La Portada, à La Serena (18.000 sièges). Des "Olé" descendent même des tribunes en fin de première période à chaque passe réussie. Le symbole d’un péché d’orgueil argentin, que les Guaranis vont parfaitement exploiter.

C’est d’abord Nelson Valdez qui va redonner espoir aux siens d’une frappe superbe, à l’entrée de la surface, qui laisse impuissant Sergio Romero à l’heure de jeu (2-1, 60e). Dès lors, l’Argentine se crispe et joue inexplicablement à l’envers. Les entrées de Tevez et d’Higuain, excusez du peu, à la place de Pastore et Agüero finissent de déséquilibrer complètement l’Albiceleste. Lucas Barrios finira par en profiter à l’entrée du temps additionnel, sur un coup franc balancé dans la surface par les Paraguayens, pour égaliser d’une belle frappe pied gauche (2-2, 90e). Face à l’Uruguay, mardi prochain, il faudra que les vice-champions du monde se réveillent. Sous peine d’une grande désillusion. 

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