« Pour la filière Argentine, le coût de la main d’œuvre est sans doute ce qui a le plus augmenté ces dernières années » estime l'oenologue Roberto de la Mota (Mendel Wines). « Représentant il y a encore peu le tiers du prix de vente d'un vin, elle en représente maintenant plus de la moitié, bien devant les dépenses d'intrants et d'énergie. » Liée à des accords syndicaux (notamment à Mendoza), l'augmentation des salaires reste cependant inférieure au taux d'inflation du peso argentin.
La surévaluation de la monnaie argentine est le premier frein aux exportations, notamment nord-américaine (1 peso argentin vaut actuellement 0,21 dollar) le marché domestique restant cependant porteur. A l'heure des budgets prévisionnels pour 2013, les entreprises viticoles se concentrent logiquement sur les paramètres qu'elles peuvent contrôler. Dans un environnement où l'accès au crédit bancaire est quasiment impossible, viennent d'abord la réduction des achats, la diminution des stocks, mais aussi la réduction de la masse salariale.
[Source : Area del Vino, Photo : vendanges argentines, Wines of Argentina]