Colombie-Argentine, un premier tango pour l’Albiceleste ?

Toujours en quête de son premier succès lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, l'Argentine est dos au mur avant de s'exhiber à Barranquilla face à la Colombie.

Finaliste du Mondial 2014 au Brésil et de la dernière Copa America au Chili, l'Argentine n'a pas pour habitude de se montrer très en deça des attentes lors des éliminatoires de la Zone Am Sud ces dernières années, mais il semblerait que la donne soit nouvelle désormais. Les partenaires de Javier Mascherano sont au bord du précipice avant un déplacement rarement aisé pour s'opposer à ceux de James Rodriguez.

Le 15 novembre 2011, déjà à Barranquilla, l'Argentine alors gorgée de doutes avait su s'imposer contre la Colombie (1-2), dans l'optique des éliminatoires du Mondial 2014, par le biais de réalisations signées Lionel Messi et Sergio Aguero. Ce fut la un succès important pour l'équipe qui allait alors parvenir à atteindre la finale du Mondial face à l'Allemagne trois ans plus tard au Maracana. Hélas, ni Lionel Messi, ni Sergio Aguero, en plus de Carlos Tevez, Javier Pastore ou Ezequiel Garay ne seront en mesure d'être sur le pré mardi soir en raison de blessures. Dans son édition de dimanche, l'illustre quotidien national Olé a titré sa Une avec les propos forts du capitaine de l'Argentine, Javier Mascherano : "Les deux points sur neufs n'étaient pas prévus." C'est en effet le triste bilan comptable d'une Argentine qui se cherche encore, les absences récurrentes ne l'aidant pas à affirmer son identité. Avant-dernière de la zone Am Sud devant le Venezuela, la sélection dirigée par Gerardo Martino est à la croisée des chemins. Ce mardi, ce sera le moment idéal pour triompher dans un contexte aux nombreux éléments défavorables, des absences en passant par l'ambiance qui s'annonce hostile.

La Colombie veut convaincre à nouveau

Car la Colombie a également éprouvé des difficultés dans ces éliminatoires, comme en témoigne la lourde défaite subie contre l'Uruguay (3-0). Elle se réveille. Certes, dans la lignée de sa Copa America très terne, l'équipe de José Pekerman ne s'est que trop rarement montrée à l'aise au moment de développer son jeu et on pouvait craindre le pire, à raison, avant le déplacement à Santiago pour jouer le Chili, lauréat de la dernière Copa America. Il n'en fut pas grand chose et la Colombie a su faire preuve d'une grande personnalité pour acquérir un point largement mérité sur l'ensemble du match grâce notamment à un James Rodriguez qui semble revenir peu à peu à son niveau optimal, se montrant déterminant au moment de conférer de la continuité au jeu de sa patrie.   

Si le milieu offensif de 24 ans en a profité pour laisser un message à Rafael Benitez, le numéro 10 des Cafeteros va bénéficier d'un terrain de jeu sur lequel il sera le protagoniste majeur en compagnie d'Angel Di Maria dans le camp opposé. Un statut et une exposition dont il jouit de façon trop sporadique du côté de Bernabeu, en particulier depuis l'entame de la saison. José Pekerman n'a d'ailleurs pas feint son bonheur de revoir le joueur du Real Madrid à sa disposition : "Avec James  tout est différent. Avec James dans l'équipe, la Colombie c'est autre chose, une autre Colombie. James est extraordinaire. J'ai la satisfaction de compter sur l'un des meilleurs joueurs du monde", disait-il avant la rencontre contre le Chili. Sans Jackson Martinez, forfait en raison d'une entorse, James Rodriguez sera l'atout numéro un de la Colombie.

Face à une Argentine amoindrie par des absences substantielles, James Rodriguez et la Colombie auront l'occasion de générer des différences contre un adversaire à la sûreté défensive précaire. Pour le faire plonger encore un peu plus dans le précipice ?

 

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