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Homme politique après son retour d'exil pendant la dictature militaire en argentine (1976-1983), le porteno Fernando Ezequiel Solanas livre, depuis les années 1960 une oeuvre forte, engagée et qui s’appuie aussi bien sur le documentaire que la fiction pour faire passer son message. Une oeuvre d'une richesse absolue à redécouvrir en coffret en 8 films chez Blaq Out.
[rating=4]
Depuis la trilogie marquante et marquée qu'est L'heure des brasiers qui présentait en 1968 en 4h14 et trois parties les méfaits du néocolonialisme en Amérique du Sud au public Cannois de al Semaine de la critique, Fernando Solanas a fait du cinéma une arme.
Ses documentaires sont drus, sans concessions, informatifs et mettent tout le matériel filmique nécessaire au service du message qu'ils font passer : toujours une narration clairement écrite, énoncée te ponctuée, des intertitres très accrocheurs et surtout de précieux témoignages : à première vue, ceux des les oppressé dans Violence et Libération (volet 3 de L’heure des brasiers en 1968, le général Perón lui-même -à retrouver en bonus de cette trilogie-, les miséreux de la crise de 2004 dans Mémoire d'un saccage (2004, donc) et de ceux qui se sont battus pour en sortir dans La dignité du peuple (2007).
Aux côtés de ces documentaires désormais classique, la fiction du réalisateur utilise la fantaisie, les références littéraires et la poésie pour démontrer avec pet-être encore plus de force les thèses - immuable au cours des 50 derniers années- du cinéaste. Dans ces pauses à l'image léchée et poussés à la limite d'un onirisme pas si éloigné du dernier Jodorowski, Solanas incarne le destin tragique de l'Argentine et des argentins.
Encore proche du documentaire, Les fils de Fierro (1975) puise déjà ses racines dans un classique des lettres et de la poésie argentines : le Martin Fierro de Jose Hernandez. Le sud (1988) raconte avec onirisme et folie le terrible retour apeuré d'un prisonnier de la dictature dans son foyer. Le voyage (1992) donne à voir une grande partie de Amérique du Sud à travers une quête identitaire. Quand au Nuage (1998) et au film Tango, l'exil de Gardel (Prix spécial du jury à Cannes en 1985), ils passent par la mise en abyme du théâtre pour parler de censure et d'exil.
C'est peut-être dans sa fable sur une troupe d'exilés argentins qui voudrait mettre en scène à Paris l'exil de Carlos Gardel sous forme de comédie musicale que Solanas est à la fois le plus fou, loin du réel, et aussi le plus fort, proche de son expérience intolérable d'exilé. Le visionnage de cette rétrospective de près 50 ans du cinéma de Solanas nous en apprend beaucoup sur l'Argentine et nous permet également de repenser, encore et toujours, le rôle politique du cinéma. Et notamment la manière dont les frontières des genres brouillent, puisque fiction et documentaire sont terriblement proches quand il s'agit de parler de misère, d'injustice, de souffrance et de révolte.
Fernandon Solanas,9 dvds,18 h 27min, Argentine, coffret dvd Blaq Out, VOST français, sortie le 2 juin 2015. €68.90.
DVD 1 2 : L'Heure des brasiers (1968, 4h14)
DVD 3 : Les Fils de Fierro (2h10)
DVD 4 : Tangos, l'exil de Gardel (1985, 2h02)
DVD 5 : Le Sud (1988, 1h56)
DVD 6 : Le Voyage (1992, 2h12)
DVD 7 : Le Nuage (1998, 1h58)
DVD 8 : Mémoire d'un saccage (2004, 1h55)
DVD 9 : La Dignité du Peuple (2007, 2h00)
Suppléments :
- Entretien carrière avec Fernando Solanas, par Philippe Piazzo (3h)
- Entretien exclusif avec le Général Péron (1968, 8 mn)
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Premier des trois metteurs en scène issus de la scène indépendante argentine invités au festival d’Avignon, Sergio Boris propose avec les élèves de l’Ecole supérieure de théâtre Bordeaux Aquitaine une plongée dans son pays qu'il a permis de découvrir à 14 élèves-comédiens au cours d’un voyage de quatre semaines entrepris en février dernier à Buenos Aires. Leur travail de plateau puise son inspiration dans l’observation de la vie réelle et quotidienne retranscrite lors de séances d’improvisations à leur retour. L'aventure a débouché sur El Syndrome, un spectacle dépaysant et stimulant.
Sergio Boris proposait en début d'année à La Commune d’Aubervilliers une descente pittoresque dans les bas-fonds nocturnes de Buenos Aires avec sa pièce Viejo, solo y puto (Vieux, seul et pute) ; dans El Syndrome, présenté au gymnase du Lycée Saint Joseph, il fait pénétrer au cœur de la vie animée d’un grand foyer décati sur les rives du delta du Rio de la Plata, dans le Tigre, où cohabitent seize jeunes gens, trois français et des autochtones, dans une promiscuité précaire et presque sensuelle des corps écrasés sous la chaleur et dans une saleté éprouvante. Tous vivent à huis-clos dans une grande et vieille baraque faite de bois et de taule, à l’électricité aléatoire. Ils s’activent aux tâches domestiques (la cuisine, le linge) et s’abandonnent à une douce oisiveté (musique et jeu). Indéfectiblement liés les uns les autres, leur vie en communauté est traversée de moments de partage mais aussi de tension.
S’il y a bien un souci d’authenticité dans la pièce, celle-ci n’a pas une visée proprement documentaire car le geste artistique de Sergio Boris, bien qu’il penche vers le réalisme, est surtout une restitution subjective, poétique et flamboyante d’une expérience singulière vécue. La trame peu narrative, plutôt fantaisiste et décousue de la pièce - un travail d’écriture plus profond et précis s’imposait – évoque bien sûr les conditions de vie difficiles des habitants dans les bidonvilles mais s'appuie surtout sur de simples situations s'apparentant à des morceaux de vie. La belle équipe de jeunes acteurs parle espagnol sur le plateau et s’en donne à cœur joie dans le jeu. Le plaisir l’emporte donc devant ce spectacle non sans faiblesses mais d’une généreuse vitalité.
Visuel : El Syndrome © Christophe Raynaud de Lage
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Whit Stillman, le réalisateur américain de Damsels in distress, ne produit qu'un film tous les quatre ans. Blaq Out réédite son premier opus, Metropolitan, financé par le cinéaste et qui avait fait grand bruit à sa sortie en 1990. Histoire fine qui ausculte au scalpel les milieux et classes sociales du Manhattan de la fin des années 1980, le film a un peu vieilli mais rien perdu de son charme.
[rating=4]
Dans un Manhattan glacé à la veille des fêtes de Noël, le jeune Tom Townsend, jeune, socialiste, engagé est "dragué" par un groupe d'étudiants de son âge, mais de la haute société. Alors que « la bande de Sally Fowler » compte beaucoup trop de fille et a besoin d'un autre cavalier pour l'opéra ou les soirées à discuter de Jane Austen et de politique, il traverse Central park avec un smoking d'emprunt et s’introduit dans un cercle très fermé.
Comme toujours chez Stillman, l'étude sociale est si fine qu'on pourrait presque parler d’anthropologie. Dialogues travaillés à la Woody Allen et climat un peu lunaire font le propre du réalisme magique très personnel et très addictif du réalisateur. Alors qu'on voit bien que Metropolitan a été fait avec un petit budget, le côté maladroit de certaines scènes et certains décors bien marqués par leur temps rend ce film sensible et sophistiqué encore plus précieux. A voir ou a revoir pour un moment cinéphile d'une extrême délicatesse.
Metropolitan, de Whit Stillman, avec Carolyn Farina, Edward Clements, Chris Eigeman, USA, 1990, 1h38, sortie dvd Blaq out, le 5 mai 2015. 18.90 euros.
Bonus : Entretien avec Walt Stillman.
visuel : couverture du dvd et photos officielles du film.
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Hier en Avignon, aujourd’hui à Paris, Olivier Py a présenté le programme de sa deuxième édition à la tête du festival qu’il ouvrira lui-même dans la Cour d’Honneur avec un Roi Lear de Shakespeare chargé d’inaugurer une cinquantaine de manifestations (productions scéniques et expositions) dont 35 créations égrenées du 4 au 26 juillet 2015 sur une durée très légèrement amputée.
Nous quittions Olivier Py en juillet dernier au terme d’une 68e édition marquée par les mouvements de grève des intermittents du spectacle et les caprices de la météo qui avaient débouché sur l’annulation de 12 représentations et une perte financière « surévaluée » à 300 000 euros ; un total certes malheureux mais qui avait relativement rassuré les spectateurs et la profession au vu du désastre vécu un mois plus tôt à Montpellier. Ce bilan donnait toutefois du grain à moudre à un directeur qui usait d’une rhétorique alarmiste et victimaire pour éviter de rendre compte de l’inégalité de ses propositions artistiques.
Olivier Py évoquait à l’époque la perspective d’un festival sans la Carrière de Boulbon et raccourci d’une semaine ! En juillet prochain, le calendrier ne sera amputé que de deux jours seulement et plusieurs lieux ne seront effectivement pas ouverts au public, à savoir le gymnase du collège Paul-Giéra, l’espace Jeanne Laurent, le jardin des Mons, le Verger, et l’Hôtel des Monnaies. La mairie de la ville qui réduit sa subvention de 5% n’en permet pas l’accès.
Olivier Py articulera sa programmation autour d'auteurs vivants (dont l’emblématique Valère Novarina présent au Cloître des Carmes avec Le Vivier des Noms) et d’artistes encore jamais venus dans la cité des Papes : Jonathan Châtel (Andreas de Strindberg), Benjamin Porée (Trilogie du revoir de Botho Strauss), Samuel Achache (Fugue), Laurent Brethome ou Olivier Martin-Salvan...
Le premier d’entre eux, de loin leur aîné mais peut-être finalement le plus jeune et le plus radical, est un Maître du théâtre polonais : Krystian Lupa fera à 70 ans son premier Avignon avec le très attendu Des arbres à abattre, texte mordant et incisif de son auteur de prédilection Thomas Bernhard. Ce sera sans conteste le grand événement du 4 juillet prochain, date à laquelle Olivier Py investira la Cour en réalisant un rêve de trente ans confie-t-il, mettre en scène Le Roi Lear avec Philippe Girard dans le rôle-titre. Shakespeare sera à l’honneur avec la venue de la Schaubühne et de son metteur en scène Thomas Ostermeier pour un Richard III créé à Berlin en février dernier, puis avec Antonio e Cléopatra, monté par Tiago Rodrigues, artiste et directeur du Théâtre de Lisbonne découvert il y a peu au Théâtre de la Bastille avec By Heart.
Claudio Tolcachir (révélation du Festival d’Automne 2010), Mario Pensotti et Sergio Boris seront au cœur d’un focus sur Buenos Aires qui confirme les affinités de l’actuelle direction avec le théâtre du sud. On note à ce sujet la présence de l'orchestre des jeunes de la Méditerranée, de l'égyptien Ahmed El Attar et du tunisien Sayed Ragab en équipe pour The Last Supper, les représentations de Hacia la alegria, une autre mise en scène d'Olivier Py à partir cette fois d'un de ses textes créé à Madrid avec Pedro Casablancs et une Homériade musicale en clôture de festival.
Deux incontournables expositions sont annoncées, l’une consacrée au regretté Patrice Chéreau à la Collection Lambert et l’autre à Tadeusz Kantor dont on fêtera le centenaire de la naissance à La Mirande. La danse et la performance seront représentées par Angelin Prejlocaj associé au romancier Laurent Mauvignier pour Retour à Berratham, ainsi que Hofesh Shechter, Gaëlle Bourges, Fabrice Lambert, Eszter Salamon. Deux comédiennes de légende sont attendues pour de brefs passages, un seul soir pour Isabelle Huppert qui lira Sade et un autre pour Fanny Ardant.
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Les Nouveaux Sauvages remet au goût du jour la formule du films à sketchs pour suivre les pétages de plomb de victimes humiliées décidant enfin de se révolter. Ces explosions de violence intelligemment écrites et brillamment montées font de cette comédie argentine un des divertissements de choix de ce début d'année.
[rating=3]
Synopsis: L'inégalité, l'injustice et l'exigence auxquelles nous expose le monde où l'on vit provoquent du stress et des dépressions chez beaucoup de gens. Certains craquent. Les Nouveaux sauvages est un film sur eux. Vulnérables face à une réalité qui soudain change et devient imprévisible, les héros des Nouveaux sauvages franchissent l'étroite frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. Une trahison d'amour, le retour d'un passé refoulé, la violence enfermée dans un détail quotidien, sont autant de prétextes qui les entraînent dans un vertige où ils perdent les pédales et éprouve l'indéniable plaisir du pétage de plombs.
Les nouveaux sauvages a connu un vrai phénomène de société en Argentine où il a fini l'année en tête du box-office, devant les productions américaines. Vendu comme un film de crise, répondant à l'accumulation d'injustices par des vengeances jubilatoires, la comédie à sketchs de Damian Szifron a traversé les frontières précédée d'un statut de film culte. L'aspect politique est présent lors des premiers sketchs qui évoquent en toile de fond une société argentine étouffée par la corruption et les inégalités économiques. Mais cette critique sociale n'est qu'un vague cannevas. Le propos du film, plus modeste, se rapprochant en réalité du sympathique God Bless America de Bob Goldwaith qui voyait un duo improbable embarqué dans un road-movie sanglant pour régler leurs comptes à tous les cons.
Les nouveaux sauvages commence avec une introduction ultra efficace. Maniant à la perfection l'art du tempo et du rythme jusqu'à une chute (littérale) hilarante. Ce ton taquin, méchant, avec une bonne dose d'esprit revanchard et de violence gratuite sera présent tout au long du film. Malgré des segments plus longs et moins efficaces. Cette noirceur bon enfant devient souvent réjouissante, quand le passage à l'acte mobilise des instruments et des techniques variées. Des couteaux, des avions, des voitures, des explosifs. Tout en restant familiale, la drôlerie évite le consensuel et assume son petit côté punko-trash. Les nouveaux sauvages fait un bien fou et bénéficie à fond de son effet cathartique. Une belle surprise à découvrir en salles.
Les nouveaux sauvages, une comédie argentine de Damian Szifron avec Ricardo Darin, durée 2H02, sortie le 14 janvier 2015
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