Citi ne peut arrêter la conservation en Argentine-source

BUENOS AIRES/NEW YORK, 18 mars (Reuters) - L'Argentine
n'autorisera pas Citigroup a mettre un terme à son
activité locale de conservation de titres, a déclaré mercredi
une source gouvernementale.

La banque américaine avait annoncé mardi qu'elle comptait en
finir avec cette activité le plus vite possible, la justice
américaine ayant refusé d'invalider un référé l'empêchant de
procéder à des versements d'intérêts sur 2,3 milliards de
dollars d'obligations de l'Etat argentin.

"Nous ne la laisserons en aucune façon se retirer de cette
activité", a dit la source, au fait de l'opinion présidentielle
sur cette question.

La décision de Citigroup est un coup dur pour l'Argentine,
qui tente de revenir sur le marché obligataire et de s'entendre
avec ses créanciers après un défaut sur 100 milliards de dollars
de dette remontant à 2001.

La plupart des créanciers du pays ont accepté d'échanger
leurs obligations contre de nouveaux titres fortement décotés
mais un groupe réfractaire continue de refuser cet arrangement.

Dans un arrêté du 12 mars, le juge Thomas Griesa, qui
instruit le dossier du contentieux entre Buenos Aires et les
réfractaires, a ordonné à Citigroup de ne pas procéder au
versement de 3,7 millions de dollars d'intérêts dûs le 31 mars
sur des obligations émises conformément au droit argentin.

Le juge avait précédemment bloqué des versements sur des
obligations émises suivant le droit anglo-saxon. Sa décision
avait provoqué un nouveau défaut de l'Argentine le 31 juillet.

En tant que conservateur de titres, Citigroup est censé
faire transiter les versements d'intérêts vers des chambres de
compensation qui, à leur tour, les reversent aux créanciers
obligataires.

(Jorge Otaola et Richard Lough, avec Jonathan Stempel, Wilfrid
Exbrayat pour le service français, édité par Dominique
Rodriguez)

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