Le thème de la 25e édition de Cinemovida était l'Argentine. Quand le Coutançais Olivier Lemesle l'a appris, lui qui a vécu 18 ans au nord de la Patagonie, il a planifié sa semaine pour venir le plus souvent possible à Cherbourg. Il a enchaîné les séances à l'Odéon, partenaire du festival, et assisté à plusieurs animations, comme la conférence d'Alicia Duvojne Ortiz ou la Journée de la langue espagnole, à l'IUT.
« J'avais vu sur le programme que la journée comprenait, entre autres expositions, contes et démonstrations de tango, des dégustations de maté et d'empenadas. J'ai décidé d'assister à la journée entière », confie le quadragénaire. L'Argentine, pour lui, c'est une moitié de sa vie, et une double nationalité. Parti pour deux ans en coopération, à 18 ans, il est tombé amoureux de la ville de San Antonio Oeste, de la culture argentine, et n'est revenu... que 18 ans plus tard. « Le pays a connu une grave crise, en 2001 », et le Français, qui travaillait dans un commerce, s'est résolu à rentrer au pays.
Du maté tous les jours
Mais il n'a jamais perdu le lien. « Cinq ans après, je continue à boire du maté tous les jours ou presque ! » Le maté, c'est la boisson quotidienne des Argentins, alors lorsque Jean-Marie Ciamporciero, président de La Mancha, demande à Olivier Lemesle s'il sait « préparer le maté », le Coutançais opine et anime le stand de dégustation.
Une autre Argentine est venue assister à cette journée thématique. Lise, mariée à Benjamin, un Cherbourgeois, vit en France depuis sept mois après avoir vécu en Espagne : « Je me suis rapprochée de La Mancha en arrivant ici, pour mieux m'intégrer. Je n'ai pas encore vu beaucoup de films du festival mais je vais essayer d'en voir d'ici la fin du festival ! »
Peut-être a-t-elle assisté, dimanche, au concert d'orgue de Frédéric Munoz, consacré au répertoire sud-américain ?