Christina Kirchner mise à l’épreuve face à la dette

Christina Kirchner mise à l’épreuve face à la dette
La dette argentine a été descendue à CC par l’agence de notation Fitch. Cette dégradation provoque le retour de la peur des « Fonds Vautour ». Paradoxalement, sa balance commerciale est excédentaire et pourrait constituer un atout considérable pour la stabilité de l’économie. Un défi qui semble impossible à relever pour Christina Kirchner.

La dette argentine : Fitch abaisse sa note de cinq crans

Sans comparaison avec celle de la Grèce, la note de Buenos-Aires a pourtant été rabaissée par Fitch de BB à CC. L’agence de notation a estimé mardi soir que l’Argentine est face

à « un défaut de paiement probable ». Outre le fait qu’elle doit rembourser une échéance de dette de 3,1 milliards de dollars, pourrait s’ajouter à celle-ci les fonds spéculatifs américains, à qui l’Argentine aurait dû 1,33 milliards de dollars. Ces fonds appelés « Vautours », l’Argentine n’entend pas les rembourser. En effet elles pourraient profiter de cette baisse pour demander un remboursement à hauteur de 100%, d’où l’utilisation de ce terme. Le montant serait estimé à 95 milliards de dollars. Buenos Aires et les créanciers de ses « fonds vautour » ont déjà négocié une annulation d’une partie de la dette, et l’autre partie avait été remboursée. Tout peut pourtant changer demain.
Le spectre de 2001 est gravé dans les mémoires. Personnes ne veut revivre un défaut de paiement, ni même y penser. La présidente Christina Kirchner fait désormais face à un défi crucial pour l’économie argentine.

Nouveau défi pour Kirchner

Elle fait face à un défi immense, celui de pérenniser l’avenir du pays. La crise de la dette est un défi tant économique que politique, alors qu’elle affronte en ce moment une nouvelle fronde populaire. La crise de 2001 semble revenir. Le défi n’est plus le même aujourd’hui, alors qu’il y a onze ans la dette était de 150% du PIB. En cette année 2012 la dette de l’Argentine n’en est pas ce stade et la balance commerciale est toujours excédentaire.
36 % d’Argentins lui font encore confiance, mais le « Système K » semble en surchauffe avec un taux d’inflation de 25 % et une corruption minant le pays. Son second mandat semble éprouvant, compliqué, et périlleux sous toutes ses formes. C’est pourtant sous sa première mandature, suivant celui de son mari que le miracle économique est né. Aujourd’hui le gouvernement de Buenos-Aires, fait face au-delà du problème de la dette a une double crise alliant corruptions et fraudes.
Ahmed Al-Sarraf

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