Après les quelque 700 véhicules, arrivés en Argentine par cargo la semaine dernière, les équipages européens rejoignent à leur tour Buenos Aires depuis ce week-end. Parmi eux, Etienne Smulevici et Pascal Maimon, les deux résidents de Lamorlaye qui ont en commun d'avoir changé d'équipe pour l'édition 2013.
Ainsi, le copilote Pascal Maimon, vainqueur en 2002 chez Mitsubishi a quitté, sans regrets, les Chinois de Great Wall. Le voilà chez les Hollandais du team Riwald qui engage... les anciens châssis Mitsubishi. Il sera associé à Gert Huzink, un pilote amateur fortuné et plutôt « chaud. »
Cela n'effraie toutefois pas Maimon, habitué à naviguer des équipiers fougueux, tels Masuoka ou Terranova : « C'est son troisième Dakar et il s'est mis sur le toit les fois précédentes, dit celui qui s'est envolé samedi. On a fait deux courses ensemble cette année. Il pilote de mieux en mieux. À aucun moment je n'ai senti qu'il faisait le fou. J'ai confiance. Sinon, j'aurais dit que je ne continuais pas avec lui. »
L'équipage ne s'est de toute façon pas fixé d'objectif précis. Si ce n'est de « laisser faire en première semaine car ça va se battre très fort devant. »
L'avant de la course, Etienne Smulevici compte y coller le plus possible, dans son rôle d'assistance rapide des buggys du team MD Rallye.
Le pilote oisien aux 32 Dakar a rejoint l'écurie normande pour y jouer les Saint-Bernard. Il disposera d'un 4x4 Springbox identique à celui des années précédentes chez Sodicars.
« Une très bonne auto avec laquelle j'ai déjà fait trois Dakar et deux Silk Way rallyes,» détaille Smulevici qui part, lui, ce lundi.
Et comme d'habitude, le vétéran de 66 ans a préparé avec un soin méticuleux ses bagages.
« Un gros sac avec tout mon équipement pour la course est parti dans un camion d'assistance dès fin novembre. En trente ans de Dakar, j'ai pris l'habitude d'établir de petites listes pour ne rien oublier. Dans l'avion, je ne prends que mes tenues "civiles". Car la première chose qu'on fait à l'arrivée d'une étape, après le point avec les mécanos, c'est de se changer ! »
Comme il le fait chaque année, "Smul" n'a pas oublié d'emmener trois drapeaux : « Celui de la France, de l'Argentine et du Chili. Quand on passe sur le podium de départ, je les arbore. C'est un moment sympa par rapport à l'accueil des Sud-Américains. Et j'espère aussi les déployer pour ma 22 e arrivée ! »
RAPHAEL NAPPEY