Intronisée dans un groupe A de tous les dangers et mêlée à un plateau extrêmement relevé au côté du Brésil, triple champion du monde en titre, de la Pologne, tenante de la Ligue Mondiale, des Etats-Unis, finalistes de l'édition précédente, de la Bulgarie et de l'Argentine, 4e et 5e des derniers Jeux Olympiques, l'équipe de France a fait mieux que défendre chèrement sa peau face à autant de cadors internationaux.
Débarqués dans la compétition avec beaucoup d'incertitudes, liées en grande partie à la construction d'un nouveau groupe et à l'émergence d'une nouvelle génération, les Bleus ont montré qu'ils n'avaient rien, ou pas grand-chose, à envier aux plus grosses écuries, allant même jusqu'à se payer le scalp de l'ogre brésilien sur ses terres (3-1). Les quatre revers initiaux concédés face à la Bulgarie et aux Etats-Unis n'ont pas découragé les troupes de Laurent Tillie qui ont progressivement pris leurs aises sur la scène internationale, pour achever les hostilités avec cinq victoires en poche.
Ngapeth au rendez-vous
Le Brésil, la Pologne, l'Argentine, tous se sont heurtés à un collectif français bien huilé et dépourvu de complexes qui n'a cessé de surprendre face à des pensionnaires du top 10 mondial. Un collectif au sein duquel Earvin Ngapeth, attendu, n'a pas déçu, du haut de ses 190 points. "Il progresse d'année en année, il a fait un énorme championnat à Cuneo en Italie. L'an dernier, il était déjà le fer de lance de cette équipe de France. C'est une évolution constante. Il se sent bien dans sa peau, il est bien dans ce groupe, il a des responsabilités, il s'épanouit encore plus", s'enthousiasmait il y a peu Laurent Tillie, peu avare de compliments à l'égard de son poulain.
Mais l'affirmation de l'ancienne pépite de Cuneo n'est pas la seule satisfaction du sélectionneur tricolore, qui préférait rendre hommage à l'ensemble de ses troupes. "Ce que je retiens, c'est l'esprit du groupe. La gestion au quotidien, dans les déplacements. J'ai affaire à des joueurs qui ne se plaignent pas. Ça fait deux et mois et demi qu'on est en stage. Il n'y a pas de complainte. Il y a toujours du respect, c'est le plus satisfaisant pour moi. Il n'y a pas de jugement, ils font le maximum, c'est fantastique", savourait le successeur de Philippe Blain.
Charge à lui de maintenir le même état d'esprit et le même le niveau de jeu affiché sur la fin de parcours, en vue du prochain Championnat d'Europe, qui se tiendra du 20 au 29 septembre prochain au Danemark et en Pologne. Une médaille sera à ce prix.