Qui es-tu Marcelo ?
Issu d’une famille bourgeoise, Marcelo Bielsa, ne suit pas les attentes de sa famille, préférant jouer au football alors que son frère et sa sœur s’engagent en politique. Le premier deviendra ministre des affaires étrangères tandis et que la seconde deviendra vice-gouverneur de province. Défenseur moyen, il joue pour son club de cœur les Newell’s Old Boys puis à l’Instituto de Cordoba avant de terminer sa carrière à l’âge de 25 ans à l’Argentino do Rosario. Il devient par la suite professeur de sport.
Qui es-tu Bielsa ?
Beaucoup connaissent le nom mais peu connaissent l’entraineur. Pour comprendre qui est Marcelo Bielsa, il faut se rendre à Rosario en argentine au club des Newell’s Old Boy où l’entraineur a marqué le club de son empreinte le club qui ira jusqu’à renommer son stade Marcelo Alberto Bielsa.
Il débute sa carrière aux commandes de l’équipe des jeunes puis en 1991, dés sa première année sur le banc de l’équipe professionnelle, le club est champion d’Argentine. Après un passage au Mexique dans les clubs de l’Atlas et de l’America où ils s’appuient sur des jeunes qu’il forme, il revient en 1997 en Argentine pour entrainer le club de Velez Sarsfield. A nouveau champion, il laisse sa trace au niveau sportif mais également au niveau des structures du club qu’il professionnalise en modernisant toutes les installations.
L’Europe lui ouvre alors les bras mais cela ne se passe pas comme prévu. Il signe à l’Espanyol Barcelone mais quitte le championnat espagnol au bout de six matchs pour prendre la tête de la sélection d’Argentine. Il verra passer sous ses ordres des stars internationales.
A la tête de l’albiceleste de 1998 à 2004, il échoue, comme la France, à passer le premier tour de la Coupe du monde de 2002 au Japon et en Corée du Sud. En 2007, il prend en charge la sélection du Chili qui séduira les observateurs du ballon rond par son jeu offensif léché. En 2011, il tente à nouveau sa chance en Espagne à l’Athletic Bilbao. Il atteindra en 2012 la finale de l’Europa League qu’il perdra 3-0 contre Atlético de Madrid. La même année el Loco perd la finale de la Coupe du Roi face au FC Barcelone.
Qui es-tu El Loco ?
Son amour fou pour le football pousse la presse à le surnommer « el loco ». Ses manies d’entraineur confortent ce surnom de fou. Il effectue avant chaque match douze pas devant le banc de touche. Il s’accroupie devant la ligne de touche pour observer ses joueurs et semble parfois complètement absent. Pepe Guardiola n’hésite pas à déclarer en conférence de presse que Bielsa est le meilleur entraineur de monde. Il a inspiré l’actuel entraineur du Bayern de Munich mais aussi Diego Simeone, entraineur de l’Atlético de Madrid, demi-finaliste de la Ligue des Champions. Il est un des seul entraineur qui soit écoutés, copiés et respectés.
El Loco arrivera-t-il à rendre l’OM Fada ?
Les méthodes Bielsa à l’entrainement sont qualifiées de militaires. Les joueurs passent beaucoup de temps à courir ce que n’aiment pas trop les footballeurs. Une fois en match les joueurs comprennent ce travail d ‘endurance lorsqu’ils se rendent comptes qu’ils peuvent courir 90 minutes à fond. Les centres et jeu de passes sont répétés parfois jusqu’à l’épuisement. Le nouveau boss de l’OM demande aux joueurs une grosse exigence physique et technique à l’entrainement et un jeu basé sur un nombre élevé de passes et une forte possession de balle en match. Cela promet aux marseillais de la sueur, des larmes et du vomi. Un énorme travail vidéo appuie ce travail.
Exigeant, méticuleux, caractériel, expérimenté, il veut tout contrôler à tous les niveaux d’un club : pelouse, alimentation, mise au vert, chambres, centre de formation, recrutement… L’argentin est un combattant de l’extrême contre le hasard. Il a même demandé l’aménagement d’une chambre à la commanderie pour y dormir, il désire agrandir les vestiaires et changer l'entrée de la commanderie afin que joueurs et supporters ne se croisent pas.
Un Bielsa compatible avec la Ligue 1?
Le nouvel entraineur de l’OM est un adepte du Football total. Son 3-4-3 modulable en 4-3-3 est basé sur un rythme soutenu à une ou deux touches de balles. Le bloc équipe doit jouer très haut pour étouffer les relances de l’adversaire alors que chaque joueur doit effectuer un marquage individuel. Obsédé par la discipline et la tactique, le tacticien exige que le porteur de ballon puisse avoir trois solutions proposées par ses coéquipiers.
Marcelo Bielsa n ‘aime pas les compromis. Les joueurs marseillais risquent de souffrir à l’entrainement, les divas vont devoir se calmer et les jeunes se responsabiliser. Attention aux joueurs qui tricheront, l’argentin n’a pas hésité à mettre sur le banc plusieurs semaines un des meilleurs joueurs européens :Fernando Llorente.
Distant des joueurs et non pote come Anigo ou Baup, tous les joueurs passés sous les ordres de l’argentin avouent qu’avec le temps ils se sont rapprochés de lui comprenant pourquoi il agissait sévèrement avec eux.
Cela pourra-t-il marcher dans un club qui joue dans un championnat où les joueurs se prennent pour des stars et n’hésitent pas remettre en cause l’autorité d’un entraineur s’il touche à leur confort quotidien ?
Un coup qui sauve Labrune.
Bielsa est une bonne affaire car abordable financièrement et capable de se contenter d’une enveloppe mercato réduite. Il peut enfin donner une identité de jeu à l’OM. Labrune est dans l’incapacité d’attirer des Mourinho, Capello ou Guardiola mais peut prendre ce qu’il se fait de mieux avec les moyens de l’OM. La bonne idée de Labrune a été de refuser de prendre un entraineur de Ligue 1 passé par la moitié des clubs du championnat de France et préférer un coach étranger capable de dépoussiérer le conservatisme tactique de la ligue 1.
Avec Bielsa, l’OM aura un vrai projet de jeu, pas à la Baup, mais qui réclamera du temps et beaucoup de travail.
Vivement la saison prochaine.